Siemens progresse de 0,46% à 94,70 euros après l'annonce du projet d'introduction en Bourse de sa filiale éclairage Osram. Une opération qui pourrait être la plus importante depuis plusieurs années en Allemagne. Osram est le numéro deux mondial du secteur, derrière Philips et devant General Electric. Les analystes valorisent l'entreprise, la seule à ne pas porter la marque Siemens, entre 5 et 7 milliards d'euros. Le groupe allemand envisage une mise sur le marché à l'automne prochain mais entend rester "à long terme un actionnaire de référence".
Osram, qui emploie environ 40 000 employés, a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 4,68 milliards d'euros pour un résultat d'exploitation de 659 millions.
Par ailleurs, le géant allemand a annoncé la création d'une quatrième division baptisée "Villes et infrastructures". Elle rejoindra les trois divisions existantes : "énergie", "industrie" et "santé". "Nous orientons Siemens vers un leadership technologique dans une gamme élargie de solutions économes en énergie pour les villes et les industries", a déclaré le conglomérat. Avec pour objectif de dépasser la barre des 100 milliards d'euros en volume d'affaires dans les années à venir, contre 78,6 milliards en 2010.
Enfin, Siemens a nommé trois nouveaux membres à son directoire.
Pour un analyste new yorkais interrogé par Bloomberg, l'introduction en Bourse d'Osram est bénéfique pour Siemens dans la mesure où elle va mettre en lumière la raison pour laquelle Siemens est devenu l'un des principaux fournisseurs d'infrastructures au monde, et notamment dans les pays émergents.
De plus, l'afflux de cash dégagé par cette opération devrait permettre au groupe de se lancer dans la course à la croissance externe après plusieurs années sans opération en raison de la vaste corruption observée dans l'ensemble des divisions. A fin 2010, Siemens pouvait déjà compter sur 15,6 milliards d'euros de trésorerie disponible.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens d'équipement
Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues.