La Bourse de New York a fini en légère hausse vendredi, encouragée par des résultats de sociétés meilleurs que prévu dans le secteur informatique: le Dow Jones a gagné 0,41% et le Nasdaq 0,24%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average est monté de 50,03 points à 12.220,59 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 6,64 points à 2.743,06 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,32% (4,14 points) à 1.313,80 points.
La place new-yorkaise aligne ainsi sa troisième séance d'affilée de hausse, portant le Dow Jones à son plus haut niveau depuis le 3 mars, soit avant le séisme au Japon.
"Le marché fait preuve d'une résistance très surprenante", a commenté Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Un de ces jours, le marché va se réveiller et se rendre compte que les problèmes sont nombreux. La question est de savoir quand il va commencer à réagir à la crise en Europe, la situation au Portugal et au Moyen-Orient", a-t-il poursuivi.
En attendant, les investisseurs regardent les résultats d'entreprises, qui selon l'analyste "sont très bons".
Le géant des logiciels Oracle est monté de 1,56% à 32,64 dollars après avoir publié un bénéfice trimestriel en hausse de 78% sur un an et annoncé une hausse de son dividende.
Dans les services informatiques, Accenture (+4,48% à 54,29 dollars) a lui aussi fait état de résultats en hausse et meilleurs que prévu, relevant également ses prévisions financières.
Les analystes de Collins Stewart ont estimé que ces résultats meilleurs que prévu pour Oracle et Accenture présentaient "une corrélation positive directe" avec ceux d'IBM (+1,34% à 162,18 dollars).
Même si ces résultats sont positifs, "ils ne sont pas suffisants pour susciter vraiment de l'enthousiasme", a commenté Dan Greenhaus, de Miller Tabak.
Mais "actuellement, le marché ignore les facteurs négatifs et ne voit que le positif", a-t-il estimé.
La chute de Research in Motion (-11,23% à 56,89 dollars), fabricant du téléphone BlackBerry, qui a livré des prévisions financières jugées décevantes, a nettement tempéré l'enthousiasme des investisseurs.
Le groupe a invoqué des coûts plus importants que prévu de développement de sa tablette PlayBook, qui sort en avril aux Etats-Unis et au Canada.
Du côté des indicateurs aux Etats-Unis, la croissance économique du pays au quatrième trimestre 2010 a été revue en nette hausse vendredi, à 3,1% en rythme annuel.
En revanche, la confiance des consommateurs américains a chuté plus que prévu en mars, pour tomber à son plus bas niveau depuis novembre 2009, selon l'indice de l'Université du Michigan.
Le laboratoire Bristol-Myers Squibb a bondi de 3,25% à 27,29 dollars. L'agence américaine des médicaments (FDA) a autorisé la mise sur le marché de son Yervoy (ipilimumab), le premier traitement prolongeant la vie des malades atteints d'un mélanome avancé.
Le groupe de pharmacie et d'hygiène Johnson & Johnson a cédé 0,08% à 58,98 dollars. Sa filiale Ethicon a rappelé jeudi 360.000 drains utilisés en chirurgie à la suite de plaintes de clients, estimant qu'il y avait un risque pour la stérilité des emballages.
Best Buy a chuté de 3,02% à 29,22 dollars. Les analystes de Citi ont recommandé de vendre le titre du distributeur spécialisé dans l'électronique, déjà sanctionné jeudi après l'annonce de prévisions financières décevantes.
Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,444% contre 3,404% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,506% contre 4,470% la veille.