Les marchés actions européens devraient entamer la séance en repli à quelques heures d'un sommet européen sous haute tension. Les motifs d'inquiétudes sont multiples pour les gouvernements et les investisseurs : crise en Libye, interrogation sur le nucléaire et depuis hier soir : crise politique au Portugal qui menace de déstabiliser à nouveau la zone euro. Le Premier ministre portugais José Socrates a en effet présenté hier soir sa démission après le rejet d'un nouveau programme d'austérité à la Chambre des députés, où son parti est minoritaire. Dans ce cadre, l'euro recule légèrement.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie blanche, démarrée sur le soutien à 3877 points et ayant permis d'approcher la MM 100, sans la franchir. L'indécision des investisseurs est importante et un dernier excès reste possible vers 3950 points. Le bureau DayByDay prend un avis neutre. Seule la rupture de 3877 points validera une entrée en correction.
Les valeurs à suivre
CAMAIEU
Camaîeu a publié un résultat net 2010 de 84,5 millions d'euros, en recul de 1,8% et un résultat opérationnel de 136,6 millions d'euros, en hausse de 0,2%. Il a représenté 16,9% d'un chiffre d'affaires en hausse de 5,8%. de 809,7 millions d'euros. Il en représentait 17,8% en 2009. En matière de perspectives, distributeur de prêt-à-porter a indiqué que l'évolution du chiffre d'affaires du 1er trimestre à surface comparable devrait être négative, compte tenu de l'impact défavorable des soldes principalement lié à la sous performance de la collection hiver.
DERICHEBOURG
Servisair a annoncé aujourd'hui qu'AeroMexico lui avait confié à compter du 18 mars, la gestion de son service passager sur l'aéroport International George Bush à Houston (IAH). Sur IAH, le fournisseur de services au sol pour l'aviation fournit également à AeroMexico les prestations d'assistance piste et de fret. Servisair s'est implantée à IAH en 1995 et fournit l'assistance piste, la manutention du fret et des services passagers à neuf transporteurs nationaux et internationaux.
HI-MEDIA
Hi-media a publié un résultat net des sociétés consolidées 2010 de - 58,6 millions d'euros, à comparer avec 1,8 million d'euro en pro forma en 2009. Le spécialiste de la monétisation de l'audience sur Internet a enregistré charge non courante de 62,2 millions d'euros qui résulte de la dépréciation d'actifs au sein de l'activité Publishing. Le résultat opérationnel courant proforma a augmenté de 27% à 16 millions d'euros « grâce à la croissance de son activité et aux synergies de coûts liées à l'acquisition d'AdLINK Media ».
INGENICO
Ingenico travaille avec Google sur le paiement sans contact, rapporte ce matin "Les Echos". Selon des informations du quotidien, le fabricant de terminaux de paiement a été retenu, tout comme son concurrent Verifone, pour déployer le projet expérimental sur le NFC (« Near Field Communication », une technologie permettant de payer avec son téléphone portable) mené par Google aux Etats-Unis.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du climat des affaires pour mars en France est attendu à 8h45.
Les indices préliminaires des directeurs d'achat pour le secteur manufacturier et le secteur des services pour mars de la zone euro sont publiés à 10h45.
Aux Etats-Unis, on prendra connaissance à 13h30 des commandes de biens durables pour février et des inscriptions hebdomadaires au chômage.
En France, l'évolution du chômage en février sera dévoilée à 18h.
A 8h25, l'euro cote 1,4064 dollar.
Hier à Paris
Après une séance marquée par l'indécision, les marchés européens ont connu une légère embellie dans les dernières minutes de cotation. Les investisseurs sont restés relativement prudents dans l'attente des résultats du vote du Parlement portugais concernant le programme d'austérité proposé par le Premier ministre José Socrates. Ce dernier a annoncé qu'il démissionnerait si l'opposition, qui est majoritaire, confirme le rejet de ce plan. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé respectivement de 0,54% à 3 913,73 points et de 0,22% à 2 305,16 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé la séance de mercredi en territoire positif grâce à la vigueur des valeurs liées aux matières premières. La hausse des métaux et du baril de pétrole a favorisé les valeurs de ce secteur. Cette hausse a permis de dissiper dans une certaine mesure les inquiétudes des marchés quant à la situation au Japon, mais aussi concernant les troubles en Afrique du Nord. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 0,56% à 12 086,02 points et de 0,54% à 2 698,30 points
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.