Les futures sur indices prédisent une ouverture en hausse des marchés européens aujourd'hui dans le sillage du rebond opéré jeudi. Les investisseurs devraient réagir à l'accord trouvé au G7 concernant une intervention visant à freiner la hausse du yen. Les marchés devraient toutefois demeurer attentifs aux informations en provenance du Japon, où la catastrophe nucléaire est toujours loin d'être résolue. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax avancent respectivement de 0,73% et de 1,16%.
L'analyse technique du CAC 40
La bougie du jour est le contrepied exact de la bougie de jeudi à savoir un grand corps blanc et une clôture au sommet. Il faut noter que deux mèches basses sont maintenant sur le support à 2714 points, définissant une zone d'excès baissier sous ce niveau : le bureau DayByDay anticipe la poursuite de cette reprise au-delà de 3800 points, en direction de la borne haute du gap à 3871 points (un double creux intraday serait validé).
Les valeurs à suivre
HEURTEY PETROCHEM
Heurtey Petrochem a publié un résultat net part du groupe 2010 de 4,5 millions d'euros, en hausse de 65%, et un excédent brut d'exploitation (EBITDA) de 12,2 millions d'euros, en progression de 28%. « Cette amélioration de la rentabilité d'exploitation résulte à la fois d'une bonne gestion de l'ensemble des projets et d'une maîtrise des coûts de structure », a souligné le spécialiste des fours d'hydrocarbures. Le chiffre d'affaires a atteint 235,4 millions d'euros, en progression de 17% (14% à taux de change constant).
LAFARGE
L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé les notes de crédit à long et court termes de Lafarge de 'BBB-/A-3' à 'BB+/B'. La perspective des notes du premier cimentier du monde est stable. Lafarge est désormais classé en catégorie spéculative. Standard & Poor's a expliqué que les ratios de crédit du groupe ne s'étaient pas améliorés dans les proportions attendues et n'étaient plus compatibles avec une note investment grade 'BBB-'. L'agence de notation précise que les principaux ratios de crédit de Lafarge n'étaient plus compatibles avec une note 'BBB-' depuis plusieurs trimestres.
NRJ GROUP
NRJ Group a multiplié par un peu plus de quatre son résultat net part du groupe en 2010, à 32,3 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant hors échanges s'est établi à 46,7 millions d'euros, en hausse de 63,9%. Le groupe de médias explique cette forte progression par la performance des activités média en France (Médias Musicaux et Evénementiel et Télévision) ainsi que par la hausse de la contribution de l'activité de Diffusion. Le chiffre d'affaires consolidé (hors échanges dissimilaires) a atteint 343,6 millions, soit une hausse de 4,1%.
PRODWARE
Prodware vient d'être choisi pour déployer au sein de Feel Europe Groupe, son logiciel sectoriel dédié au CRM : FocusLive PSA (Professional Services Automation), annonce l'éditeur, intégrateur et hébergeur de solutions de gestion pour les entreprises. Basé sur la plateforme Microsoft, FocusLive PSA optimisera la gestion de la relation clients et des services de Feel Europe. Feel Europe, spécialiste de l'organisation des systèmes d'information, organise son activité autour de 4 pôles métiers : le conseil, les technologies, les infrastructures et la formation.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Balance commerciale pour janvier / ZONE EUROUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,4068 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont rebondi, mettant ainsi un terme à six séances consécutives de baisse. Cette reprise reste cependant fragile en raison des risques liés à la crise nucléaire au Japon. Les autorités du pays continuent toujours d'essayer d'éviter une catastrophe. La hausse a été générale. A Paris, Crédit Agricole a affiché l'une des rares baisses de l'indice CAC 40. Les investisseurs ont jugé que son plan stratégique n'était pas assez ambitieux. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,43% à 3786,21 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 1,60% à 2253,66 points.
Hier à Wall Street
Après trois séances de baisse, les indices américains ont opéré jeudi un rebond malgré les inquiétudes toujours présentes sur la situation au Japon. Les valeurs liées à l'industrie du charbon ont été particulièrement recherchées alors que l'avenir du nucléaire civil est de plus en plus remis en question suite à la catastrophe atomique qui n'est toujours pas réglée sur l'archipel. Les indices Dow Jones et Nasdaq se sont appréciés respectivement de 1,39% à 11 774,59 points et de 0,73% à 2 636,05 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Investment/ Speculative Grade : Les notes des agences de notation de crédit s'articulent autour de deux catégories. La catégorie dite d'investissement ("investment grade" en anglais) correspond à une signature de qualité, synonyme d'un accès aux capitaux plus facile pour l'entreprise concernée. La catégorie spéculative à l'inverse ("speculative grade") désigne les obligations émises par les entreprises considérées comme les plus spéculatives (risques d'accident de paiement sérieux) et sont qualifiées de "junk bonds".
Standard & Poor's : Standard & Poor's est sans doute la plus connue des agences de notation financière (ou "credit rating"). Une agence de notation attribue, selon des critères et une classification qui lui sont propres, une note traduisant son opinion sur la capacité d'un émetteur à remplir ses obligations financières, (donc à ne pas se trouver en situation de défaut de paiement) et à rembourser ses dettes en temps et en heure.
En tant que mesure du niveau du risque de crédit, la note influe sur le niveau du taux d'intérêt proposé à l'entreprise notée. En d'autres termes, plus la note d'un émetteur est mauvaise, plus il lui coûtera cher d'emprunter car il lui sera difficile d'intéresser les investisseurs.
L'échelle des notes de Standard & Poor's se décline comme suit :
- La catégorie investissement regroupe les notes AAA, AA+, AA, AA-, A+, A, A-, BBB+, BBB, BBB- (notes à long terme, durée initiale de la dette émise supérieure à un an) et A-1+, A-1, A-2, A-3 (notes à court terme, durée initiale de la dette émise inférieure à un an). Cette catégorie est censée refléter une qualité de crédit solide. Si AAA est la note la plus forte, même un A offre une espérance de parcours sans incident, avec une forte probabilité pour que la dette soit remboursée à temps même si l'ENVIRONNEMENT économique ou la société elle-même rencontrent quelques turbulences. Au niveau BBB, la capacité de la société à payer ses intérêts et capital est encore suffisante bien qu' à ce niveau là de note des conditions économiques défavorables ou une modification des circonstances sont davantage susceptibles d'affecter l'aptitude au service normal de la dette.
- La catégorie spéculative regroupe les notes BB+, BB, BB-, B+, B, B-, CCC+, CCC, CCC- (à long terme) et B, C (à court terme). Cette catégorie suppose des risques sérieux d'incidents de paiement, qui deviennent extrêmement sérieux pour les CCC (on parle alors de " junk bond ", ou obligation pourrie). En cas de défaut imminent ou avéré sont appliquées les notes CC et D à long terme, D à court terme.
Les notes long terme de Standard & Poor's sont assorties, d'une perspective " stable ", " positive " ou " négative ". Cette indication a pour but d'indiquer le sens vers lequel les notes sont susceptibles d'évoluer à moyen terme, sans qu'il s'agisse en l'occurrence d'une certitude.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.