La Bourse de Paris était en légère hausse mercredi matin (+0,27%), les investisseurs profitant de bonnes affaires après le fort recul de la veille, même si la situation reste très tendue au Japon qui tente toujours d'éviter une catastrophe nucléaire majeure.
A 09H22 (08H22 GMT), l'indice vedette prenait 9,99 points à 3.790,84 points. Mardi, il avait cédé 2,51%, après avoir lâché plus de 4% en cours de séance.
"Les investisseurs vont profiter de la forte baisse de la veille pour acheter des titres bon marché", a commenté un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
"La tendance peut se retourner en cours de séance si la crise s'aggrave encore dans l'archipel nippon", a-t-il toutefois averti.
La situation restait en effet très critique à la centrale de Fukushima, les autorités luttant toujours pour prévenir une catastrophe nucléaire majeure, un scénario auquel se préparent un grand nombre de pays étrangers. De plus, un nouveau séisme s'est produit mercredi à la mi-journée (ce matin à Paris) à l'est de Tokyo, où les immeubles ont longuement tremblé.
Le climat s'est un peu détendu après l'annonce de la Banque du Japon qui a injecté 3.500 milliards de yens (31 milliards d'euros) sur le marché monétaire, en plus des 23.000 milliards de yens déjà introduits lundi et mardi.
"Mesurer l'impact de cette crise sur l'économie japonaise et mondiale est encore difficile", a estimé l'économiste Christian Parisot d'Aurel.
"Il y a les destructions directes liées au tremblement de terre. Mais il faut tenir compte des dégâts, peut-être durables, liés au tsunami, qui a détruit des unités de production et, surtout, au risque nucléaire", a-t-il ajouté.
Du côté des valeurs, les titres exposés directement ou indirectement à la catastrophe japonaise, qui avaient fortement dévissé ces dernières séances, reprenaient quelques couleurs.
LVMH gagnait 0,81% à 105,10 euros et PPR 0,50% à 100,70 euros.
Le certificat d'investissement d'Areva grimpait lui de 4,08% à 29,98 euros et EDF de 1,12% à 28,87 euros.
EDF et l'italien A2a ont par ailleurs confirmé la prolongation pour six mois de leur pacte d'actionnaires au sein d'Edison afin de prendre le temps de trouver un accord sur la restructuration de leur partenariat.
Renault signait l'une des plus belles envolées du CAC 40 (+2,63% à 38,52 euros) alors que les enquêteurs ont identifié un compte bancaire détenu en Suisse par le responsable sécurité du groupe mis en examen pour escroquerie et soupçonné d'avoir détourné de l'argent versé par le constructeur.
Bourbon chutait de 3,20% à 32,74 euros, dans le sillage de son bénéfice qui a reculé de près de 75% en 2010.
Mersen (ex-Carbone Lorraine) perdait 2,85%, alors que ses perspectives ont déçu les investisseurs.