La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère baisse mercredi, malgré le rebond de la Bourse de Tokyo, alors que le Japon tente toujours d'éviter une catastrophe nucléaire majeure.
Une quarantaine de minutes avant le début de la séance, le contrat à terme sur le CAC 40 reculait de 0,24%. Mardi, il avait déjà cédé 2,51%, après avoir lâché plus de 4% en séance. Même tendance à New York où la Bourse a réduit ses lourdes pertes de la journée à la clôture : le Dow Jones a perdu 1,15% et le Nasdaq 1,25%.
La Bourse de Tokyo a de son côté rebondi, terminant en très forte hausse de plus de 5%, au lendemain d'un plongeon historique.
Néanmoins la situation restait très critique à la centrale de Fukushima, les autorités luttant pour prévenir une catastrophe nucléaire majeure, un scénario auquel se préparent un grand nombre de pays étrangers.
Par ailleurs, pour soutenir l'économie nippone frappée de plein fouet par le séisme et le tsunami dévastateur de vendredi, la Banque du Japon a injecté 3.500 milliards de yens (31 milliards d'euros) sur le marché monétaire, en plus des 23.000 milliards de yens déjà introduits lundi et mardi.
Au Moyen-Orient, les tensions perduraient.
L'agence de notation Fitch a abaissé la note de Bahreïn de deux crans, en raison de "l'augmentation du risque politique dans le pays" due à l'arrivée de troupes du Golfe dans ce petit royaume en proie à des violences.
En Libye, les forces pro-Kadhafi reprenaient l'avantage, un mois après le début de l'insurrection, et annonçaient une offensive sur le siège des insurgés à Benghazi, (est), sans que le G8 ne s'accorde sur une intervention militaire.
La crise de la dette en zone euro revenait aussi au coeur des préoccupations alors que Moody's a abaissé de deux crans la note souveraine du Portugal, à "A3".
Face à cette avalanche d'incertitudes géopolitiques et économiques, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu son taux directeur à quasi zéro malgré les pressions inflationnistes provoquées par la hausse des matières premières.
Même si le Japon concentrera de nouveau toutes les attentions dans les salles de marché cette séance, les opérateurs regarderont les chiffres de l'inflation en février en zone euro et aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements et les prix à la production pour février.
VALEURS A SUIVRE
EDF, AREVA devraient à nouveau subir de plein fouet les conséquences de la situation au Japon qui pourrait retarder les projets de nouvelles centrales ou du moins augmenter le coût de leur construction. Le président vénézuélien Hugo Chavez a ainsi annoncé la suspension du programme de construction d'une centrale nucléaire dans son pays.
LVMH, HERMES et les valeurs du luxe devraient aussi être de nouveau affectées alors que l'archipel nippon est l'un des grands marchés mondiaux pour ce secteur.
RENAULT: les enquêteurs ont identifié un compte bancaire détenu en Suisse par le responsable sécurité du groupe mis en examen pour escroquerie et soupçonné d'avoir détourné de l'argent versé par le constructeur pour financer une supposée "source".
BOURBON a vu son bénéfice 2010 chuter de 74,8% de son bénéfice 2010, à 39,2 millions d'euros, du à un contexte "particulièrement défavorable", et s'attend pour 2011 à une "amélioration progressive de la performance et des résultats".
BOLLORE a plus que triplé ses bénéfices en 2010, à 317 millions d'euros, grâce notamment aux bonnes performances du groupe dans ses activités de transports et de distribution d'énergie.
MERSEN (ex-Carbone Lorraine) a vu son bénéfice net multiplié par plus de 2,5 à 39,8 millions d'euros en 2010.