La Bourse de Paris a aligné une nouvelle séance de forte baisse mercredi, cédant 2,23% pour passer sous les 3.700 points, alors que les craintes d'une catastrophe nucléaire au Japon s'accentuent, provoquant un vent de panique parmi les investisseurs qui vendent à tour de bras.
A la clôture, l'indice vedette a cédé 84,29 points pour s'inscrire à 3.696,56 points, soit sa sixième séance de repli d'affilée.
Le volume des échanges est resté très élevé avec 5,98 milliards d'euros traités, témoignant de la nervosité des opérateurs.
Les autres grandes places européennes ont piqué également du nez : à Londres, le Footsie a perdu 1,70% et, à Francfort, le Dax a lâché 2,01%. L'Eurostoxx 50 reculait de 1,61% à 2.739,36 points.
La situation restait très critique à la centrale japonaise de Fukushima et crée une extrême nervosité parmi les investisseurs.
Un vent de panique a soufflé vers 16H00 après les propos d'un officiel européen indiquant que la situation au Japon était "hors de contrôle".
Quelques minutes après, le marché s'est ressaisi avant de basculer à nouveau sous les deux pour cent moins de trente minutes avant la clôture.
"La nervosité est à son comble", a indiqué un opérateur parisien, car "nous sommes en plein inconnu, ce qui est le pire scénario pour les boursiers".
"On est dans un ENVIRONNEMENT très nerveux, les investisseurs réagissent à la moindre nouvelle venant du Japon et vendent au-delà du raisonnable", a expliqué Frédéric Rozier, gestionnaire de fonds chez Meeschaert Gestion privée.
Hormis quelques reprises purement techniques, tous les secteurs étaient orientés à la baisse et toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé dans le rouge.
Les valeurs industrielles et de haute technologique qui risquent de souffrir d'une pénurie de composants électroniques venant du Japon, figuraient parmi les plus fortes baisses : STMIcroelectronics perdait 4,08% à 8,32 euros, Soitec -3,83% à 9,67 euros.
Renault, toujours empêtré dans son affaire d'espionnage et pénalisé par son alliance avec le japonais Nissan, cédait 3,77% à 36,13 euros.
Les groupes de luxe comme LVMH (moins 3,07% à 101,05 euros) cédaient une nouvelle fois du terrain. Le tourisme était également touché, à l'image d'Accor (moins 3,11% à 30,22 euros) et Air France (moins 2,75% à 10,93 euros).