Les marchés actions américains s'inscrivent en nette hausse aujourd'hui, soutenus par le recul des cours du pétrole et les chiffres économiques favorables. Cette embellie est toutefois sans effet sur Heinz, dont le titre stagne, avec un recul de 0,12% à 48,92 dollars. Les résultats du groupe d'agroalimentaire sont ressortis en hausse au troisième trimestre, mais les investisseurs anticipaient déjà de tels chiffres. En effet, Heinz avait annoncé dès la semaine dernière que ses résultats seraient supérieurs aux attentes des analystes grâce à la croissance des marchés émergents.
Le fabricant de la marque de ketchup éponyme a publié un résultat net de 273,8 millions de dollars, soit 85 cents par action, au titre de son troisième trimestre clos fin janvier. L'an dernier, le bénéfice net s'était élevé à 228,5 millions de dollars, soit 72 cents par action, sur la même période. Le consensus FactSet était de 83 cents. Le chiffre d'affaires a atteint 2,72 milliards de dollars, en hausse de 1,5%.
La croissance organique s'est élevée à 1,7% grâce à une croissance de 14,1% dans les pays émergents. Le groupe a annoncé que ces marchés pourraient représenter un tiers du total de ses ventes à l'HORIZON 2016. Les effets de change ont eu un impact défavorable en Europe, mais ont été bénéfiques dans la région Asie-Pacifique ainsi qu'au Canada, a-t-il précisé.
Heinz a réitéré ses nouvelles prévisions annuelles communiquées la semaine dernière. Le groupe cible un bénéfice par action compris entre 3,04 et 3,10 dollars. Le chiffre d'affaires est attendu en progression de 2% à 3%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante.