GDF Suez tente d'obtenir des baisses de prix auprès de ses fournisseurs de gaz naturel, a indiqué jeudi Jean-François Cirelli, vice-président du groupe d'énergie, alors qu'une nouvelle hausse des tarifs est prévue en France en avril.
"On essaie de mettre la pression sur les fournisseurs pour faire baisser les prix", a déclaré M. Cirelli au cours d'une conférence de presse.
GDF Suez s'approvisionne en majeure partie via des contrats à long terme auprès des pays producteurs (Norvège, Russie, Algérie, etc.), à un prix indexé sur les cours du baril de pétrole brut.
Alors que les cours de l'or noir remontent depuis plusieurs mois, ceux du gaz naturel restent en revanche à un bas niveau sur les Bourses de l'énergie, en raison de la découverte de nouveaux gisements de gaz, tels que les gaz de schiste.
"Nous avons besoin de discuter avec NOS fournisseurs sur nos contrats à long terme d'approvisionnement pour en revoir l'équilibre", a expliqué M. Cirelli.
"On l'a fait en 2010 et on a obtenu davantage de flexibilité sur les volumes et une indexation limitée sur des références de prix de marché", a-t-il rappelé, en affirmant que ce rabais avait été "bien évidemment immédiatement rétrocédé aux clients".
"Nous avons l'ensemble des contrats qui sont révisables dans les 12 à 18 mois. Ce qui nous intéresse, et ce qui intéresse tous nos clients, c'est le niveau du prix. C'est l'enjeu majeur de cette année vis-à-vis de nos fournisseurs", a ajouté le vice-président de GDF Suez.
Les tarifs réglementés du gaz naturel doivent augmenter de 5% au 1er avril pour les 10 millions de foyers français qui y souscrivent, portant l'augmentation à 20% sur un an. Cette hausse des tarifs s'explique par la flambée des cours du pétrole.