L'incertitude autour de la situation en Libye a continué de peser sur les marchés. Alors que l'est du pays est passé sous contrôle des insurgés en attendant la répression promise par Mouammar Kadhafi, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance avril a franchi cet après-midi 110 dollars, en hausse de 4% par rapport à mardi et au plus haut depuis deux ans et demi. Au-delà des craintes sur l'approvisionnement, les investisseurs redoutent qu'un pétrole trop cher ne mette en péril la reprise de l'économie mondiale. Le CAC 40 a terminé en baisse de 0,92% à 4013,12 pts. L'Eurotop 100 a cédé 0,98%.
DSM a cédé 2,77% à 41,96 euros à la Bourse d'Amsterdam malgré la publication de résultats annuels en forte hausse. Le groupe chimique et pharmaceutique néerlandais a réalisé en 2010 un bénéfice net en progression de 50,4% à 507 millions d'euros à la faveur de la reprise de la demande en produits chimiques. Le marché semble douter de la capacité de DSM à répercuter de manière satisfaisante l'inflation des coûts des matières premières dans ses prix de vente.
A Paris, Natixis a dominé largement l'indice CAC 40 aujourd'hui avec une progression de 4,29% à 4,304 euros après la publication de ses comptes annuels. La filiale de BPCE a su convaincre le marché en présentant des chiffres supérieurs aux attentes et en annonçant la reprise de sa politique de dividende après une pause de deux ans. Le résultat net annuel de l'établissement a atteint 1,732 milliard d'euros contre 1,647 milliard attendu par le marché. En 2009, Natixis avait accusé une perte de 1,3 milliard d'euros.
Accor a enregistré la plus forte baisse des valeurs du CAC 40 sous l'effet de prises de bénéfices. Le titre a perdu 3,68% à 33,905 euros malgré la publication de résultats annuels en ligne avec les attentes. Le groupe hôtelier a réalisé en 2010 un résultat net part du groupe de 3,6 milliards d'euros, contre -282 millions d'euros à fin 2009. Les investisseurs ont également sanctionné l'absence de dividende exceptionnel lié à la cession de Barrière ainsi que quelques dépréciations significatives.
Les chiffres macroéconomiques
Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a augmenté de 2,1% en décembre 2010 comparé à novembre 2010, selon Eurostat. En novembre, l'indice avait enregistré une hausse de 2,2%. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont enregistré une hausse de 1,3%.
Les reventes de logements aux Etats-Unis ont progressé de 2,7% au mois de janvier là où les analystes attendaient une baisse de 2,1%. En décembre, elles avaient progressé de 12,5%.
A 17h30, l'euro cote 1,3718 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.