(AOF / Funds) - "Les dettes externes souveraines émergentes en USD ont perdu 0,6% en janvier et leurs spreads se sont écartés de 11pb ; sur la même période, les taux 10 ans US ont augmenté de 8 pb. Les rendements de la dette locale souveraine EM (JPM GBI EMGD) ont terminé le mois en moyenne à 7,1%, soit une augmentation de 38pb depuis fin décembre", note UFG-LFP dans sa lettre sur les émergents du mois de février.
"Les meilleurs marchés obligataires émergents sur la dette externe sont l'Equateur, la Hongrie, le Belize, et les performances les plus faibles (et négatives) sont le Pakistan, l'Egypte et la Côte d'Ivoire. Les Bourses émergentes, après un très bon mois de décembre, ont reculé de 2,8% (MSCI EM en dollars). Les meilleurs marchés actions sont la Hongrie, la République Tchèque et la Russie ; et les moins bons marchés sont l'Afrique du Sud, l'Inde et l'Egypte."
"Les banques centrales du Brésil, de la Corée du Sud, de la Hongrie, de l'Inde, du Pérou, de la Pologne et de la Thaîlande ont augmenté leurs taux directeurs. Sur le mois, les agences de notation ont abaissé les notes de la Tunisie (S&P, Moody's, Fitch), de l'Egypte (S&P, Fitch, Moody's) et de Chypre (Fitch, Moody's), et Moody's a augmenté la note de l'Indonésie."
"Les fondamentaux des pays émergents sont intacts et la croissance des économies émergentes sera robuste en 2011. Les réponses à une hausse d'inflation seront une normalisation graduelle des taux et une appréciation des devises EM."
"Les investisseurs sont actuellement sous-investis sur la dette externe émergente. De plus, les niveaux de spreads sur la dette externe d'un certain nombre de pays, ainsi que les rendements moyens des dettes domestiques (7,1%), font des obligations d'Etats EM une des classes d'actifs les plus attrayantes. La récente faiblesse des devises EM pourrait constituer une bonne opportunité d'achat. Les estimations sur les bénéfices (>16%) pour l'année 2011 et les valorisations (P/E fwd : 11,3 et P/B : 12,1) plaident pour une performance positive des indices actions EM sur l'année 2011."
"Pour nous, la solidité des fondamentaux d'une large partie des EM n'est pas mise en cause. Une approche sélective entre des crédits souverains et les valorisations du marché reste clef ; une distinction entre des pays capables ou non de mener des politiques macroéconomiques proactives sera particulièrement importante."
"Sur le mois de janvier, nous avons arbitré la courbe mexicaine en augmentant la duration de la dette domestique et nous avons pris NOS profits sur la dette locale indonésienne et la dette externe turque. Par ailleurs, nous avons réduit notre exposition sur les dettes externes philippine, argentine et biélorusse. L'exposition globale sur les actions a été réduite à 37%, avec des prises de profits totales sur la Turquie et partielles sur l'Inde et le Chili. Dans le même temps nous avons renforcé les actions polonaises. Nos principales expositions aux devises émergentes sont le rouble, le peso mexicain, le peso chilien et la roupie indienne."