TomTom chute de 8,30% à 8,695 euros, enregistrant ainsi les pertes les plus lourdes au sein de l'indice néerlandais de référence, l'AEX. Le spécialiste des outils d'aide à la navigation a dévoilé des perspectives 2011 décevantes, prévoyant une stagnation de son chiffre d'affaires et de son bénéfice par action. Cheuvreux, qui a dégradé son opinion de Surperformance à Sous-performance, anticipait par exemple des ventes en hausse de 5% et un bénéfice par action en croissance de 20%.
Au quatrième trimestre, TomTom a enregistré un recul de 29% de son résultat net à 52 millions d'euros, et de 42% de son résultat opérationnel à 65 millions d'euros. Cette performance est décevante ; les analystes anticipant en moyenne un résultat opérationnel de 72 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a reculé de 3% à 516 millions d'euros.
Le spécialiste des outils d'aide à la navigation a expliqué la baisse de ses résultats notamment par la hausse des dépenses marketing. Celle-ci ont progressé de 86% à 48 millions d'euros par rapport à l'année dernière. TomTom est également confronté à l'érosion du prix de vente de ses produits.
Concernant ses perspectives 2011, TomTom a indiqué qu'il anticipait une baisse des ventes pour ses produits grand public en raison de la contraction du marché et d'une baisse des prix, qui restera cependant limité. Le groupe est victime de la concurrence des smartphones qui font aussi GPS. En revanche, ses produits destinés aux automobiles devraient enregistrer un chiffre d'affaires en croissance.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobile - Equipementiers
Les prévisions des fabricants de pneumatiques sont bonnes pour l'année 2010. Bridgestone prévoit un profit net de 91 milliards de yens. Michelin se déclare optimiste car la hausse des cours des matières premières, si elle devait se poursuivre, devrait être compensée par des hausses de prix. Pirelli a, lui, revu à la hausse ses objectifs pour l'ensemble de l'année. Même optimisme chez les autres équipementiers : la plupart d'entre eux considèrent qu'ils sont sortis de la crise. Faurecia, le numéro un français du secteur, considère que la situation risque d'être encore difficile en Europe au second semestre. Toutefois il compte reprendre ses dépenses d'investissements et de R&D sur un HORIZON de deux-trois ans. Quant à Plastic Omnium, il affirme que la moitié des équipementiers est sortie de la crise, mais que les autres doivent faire attention aux problèmes de liquidité.