Les investisseurs semblent avoir été échaudés par le profit warning de Campbell Soup. En effet, ce dernier a sérieusement refroidi l'appétit du marché en réduisant ses prévisions annuelles en raison d'un ENVIRONNEMENT concurrentiel qui devrait se révéler difficile dans les segments des soupes, sauces et boissons aux Etats-Unis. En milieu de séance à Wall Street, le cours du spécialiste du potage plongeait de 4,72% à 33,29 dollars.
Campbell Soup prévoit en effet désormais un bénéfice par action ajusté en baisse de 1% à 3%, contre une hausse de 2% à 4% auparavant. Mais ce n'est pas le seul chiffre qui a déçu : précédemment attendu en hausse de 1% à 3%, le chiffre d'affaires devrait au mieux croître de 1% et au pire reculer de 1%.
Au deuxième trimestre, clos début fin janvier, le groupe a dégagé un résultat net de 239 millions de dollars, soit 71 cents par action, conformément aux attentes des analystes selon le consensus Thomson Reuters.
Ce chiffre affiche un recul par rapport aux 259 millions de dollars, soit 74 cents par titre, enregistrés un an plus tôt à la même époque. Le chiffre d'affaires a baissé de 1% à 2,127 milliards de dollars. Wall Street visait 2,15 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante.