BHP Billiton cède 1,39% à 2 465,29 pence à la Bourse de Londres pénalisé par l'annonce d'un dividende semestriel en hausse de 10% à 46 cents par action, au-dessus du consensus qui le donnait à 49 cents. Les investisseurs relèguent donc au second plan la décision du géant minier de racheter 10 milliards de dollars d'actions d'ici fin 2011, contre 4,2 milliards annoncées au mois de novembre. Les actionnaires attendaient ce geste de BHP qui affiche une trésorerie disponible de 16,1 milliards de dollars après l'échec de sa tentative de rachat du canadien Potash à l'automne dernier.
Par ailleurs, BHP Billiton a annoncé un programme d'investissement de 80 milliards de dollars d'ici à 2015, notamment dans les mines de cuivre, d'uranium et charbon en Australie. Le groupe mise sur la hausse structurelle de ses principaux marchés à la faveur de "l'urbanisation et l'industrialisation continuelle des marchés émergents".
Pour autant, le numéro un mondial du secteur n'a pas abandonné la croissance externe. Il entend se focaliser sur "des actifs de première qualité".
Ces annonces ont été formulées à l'occasion de la publication de résultats semestriels en forte hausse. La flambée des métaux de base (minerai de fer, cuivre notamment) a permis à BHP Billiton de réaliser un bénéfice net à fin décembre en progression de 72% à 10,5 milliards de dollars, au-dessus du consensus de 10,3 milliards. Le chiffre d'affaires a progressé de 39% à 34,4 milliards.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.