Après PSA Peugeot Citroën, Renault a annoncé mercredi qu'il allait rembourser d'ici fin avril les deux milliards d'euros restants du prêt de trois milliards d'euros accordé par l'Etat à chacun des constructeurs pendant la crise économique pour soutenir le secteur.
Les deux groupes avaient déjà remboursé en septembre un milliard d'euros chacun, en avance sur le calendrier initial qui prévoyait un remboursement entre 2011 et 2014.
"Nous allons rembourser les deux milliards restants sur les trois milliards de prêt en deux temps, un milliard en février et un milliard en avril", a déclaré à l'AFP une porte-parole de Renault.
Auparavant PSA avait annoncé qu'il allait rembourser en deux tranches, fin février et fin avril, les deux milliards d'euros.
Au plus fort de la crise, le gouvernement, à l'instar de ses voisins européens, avait décidé d'une série de mesures à la branche automobile, qui assure en France, directement et indirectement, un emploi sur dix.
Ceci c'était traduit par l'instauration d'une prime à la casse, mais aussi par l'octroi, début 2009, de six milliards d'euros de prêts à taux préférentiels pour les deux géants français du secteur, pour une durée de cinq ans.
En échange, les deux groupes s'étaient engagés à ne pas fermer de site en France pendant toute la durée du prêt et avaient promis de ne pas lancer de plan social dans l'Hexagone en 2009.
Ces prêts sont assortis d'un taux d'intérêt variable qui commence à 6%, au lieu des 11 à 12% consentis à l'époque par les banques. Un taux intéressant à l'époque mais qui est actuellement plus élevé que ceux pratiqués sur les marchés.
Ces remboursements sont facilités par le redressement des résultats des deux groupes en 2010.
PSA Peugeot Citroën a ouvert le bal mercredi en annonçant un bénéfice net de 1,13 milliard d'euros, après deux années de pertes.
Renault devrait suivre jeudi en annonçant aussi un retour aux bénéfices, à l'image d'un secteur automobile qui tourne le dos à la crise.