Un hôtel particulier dans le 7e arrondissement a été vendu plus de 68 millions d'euros, un record historique pour un bien acquis par un particulier à Paris, a annoncé lundi Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau, conseil en immobilier spécialisé dans le haut de gamme.
"Ce record historique concerne un hôtel particulier du 18e siècle de 1.250 m2, plus 750 m2 de communs, une chapelle et un jardin, achetés en 2010 par une famille princière du Golfe" persique, a précisé Nicolas Pettex-Muffat, directeur général de Daniel Féau commercialisation lors d'une conférence de presse.
Le vendeur est une congrégation religieuse dont la mère supérieure est indienne, a indiqué M. Pettex-Muffat
En plus du prix d'achat (68.523.000 euros exactement), d'importants travaux sont à prévoir, ajoute-t-on chez Daniel Féau.
Cette transaction illustre l'intérêt, principalement des étrangers, pour l'immobilier de prestige dans les beaux quartiers de Paris et dans sa très proche banlieue ouest, provoquant une montée des prix.
En 2010, selon les chiffres des notaires, environ 1.800 ventes réalisées à Paris ont dépassé 1 million d'euros, soit moins de 5% du total. Ces acquisitions sont concentrées dans leur quasi-totalité dans la moitié des arrondissements parisiens seulement: du 1er au 8ème, le 16ème et le sud du 17ème.
Cet engouement pour la capitale française explique que Daniel Féau, qui se présente comme le leader de la vente d'immobilier de luxe parisien, ait connu une année 2010 record avec un chiffre d'affaires de 1,02 milliard d'euros (hors commercialisation d'immeubles entiers pour des investisseurs institutionnels), soit une progression de 26% par rapport à 2009. La progression est même de plus de 70% pour les bien supérieurs à 4 millions d'euros, après pourtant une hausse de déjà 40% en 2009.
"Il n'y a pas de bulle spéculative dans le luxe à Paris car le stock de biens à vendre est peu important. Dans les 10 arrondissements de Paris les plus recherchés il n'y a pas de construction neuve ou de transformation de bureaux en appartements", souligne M. Jottras.
"Le parc du luxe parisien bascule dans les mains des étrangers car au-dessus de 4 millions d'euros, 50% des acheteurs sont des non-résidents", ajoute le président de Daniel Féau.