La Bourse de New York faisait du surplace vendredi à la mi-journée après un rapport sur l'emploi médiocre en terme de créations de postes mais une baisse inattendue du taux de chômage: le Dow Jones perdait 0,10% mais le Nasdaq gagnait 0,08%.
Vers 17H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 12,04 points à 12.050,22 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, grappillait 2,21 points à 2.756,09 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,15% (1,97 point) à 1.305,13 points.
Jeudi, Wall Street avait légèrement progressé, capitalisant sur de solides indicateurs économiques après une séance hésitante. Le Dow Jones avait gagné 0,17%, montant à son plus haut niveau de clôture depuis juin 2008, le Nasdaq 0,16% et le S&P 500 0,24%.
"Les investisseurs sont un peu soulagés de voir le taux de chômage tomber à 9%, mais sont toujours inquiets de voir que l'économie n'a créé que 36.000 emplois", a observé Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank, résumant l'état d'esprit du marché après la publication du rapport mensuel sur l'emploi.
Pris entre ces deux tendances, Wall Street s'immobilisait: l'indice Dow Jones évoluait dans une fourchette de points très réduite autour de l'équilibre depuis l'ouverture.
Les créations d'emploi nettes en janvier ont été quatre fois moins fortes que prévu par les analystes et trois fois inférieures à celles de décembre, selon les chiffre du département du Travail américain.
Mais contre toute attente, le taux du chômage est tombé de 9,4% à 9,0%, certes sur la base d'une enquête différente et de nouveaux échantillons statistiques.
"Cela va prendre un peu de temps au marché pour digérer ce rapport, étant donné qu'il contient aussi des révisions des bases de comparaison et des mises à jour des facteurs d'ajustement saisonnier", a estimé Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
Les investisseurs gardaient un oeil sur la situation en Egypte, où les violences de la veille avaient fait place à une manifestation massive mais calme dans le centre du Caire, pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak.
"Les troubles en Egypte ne peuvent pas être écartés comme variable du marché et vont garder le potentiel de déclencher des mouvements de ventes brusques", a prévenu Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
Les résultats de la société d'assurance maladie Aetna étaient salués (+8,81% à 36,20 dollars) après un bénéfice par action de 63 centimes au quatrième trimestre, supérieur aux attentes des analystes, tout comme le chiffre d'affaires.
Le secteur banCAIRE était mal en point. Au sein de l'indice Dow Jones, la banque JPMorgan Chase s'affichait en nette baisse (-1,89% à 44,60 dollars), sa concurrente Bank of America reculant dans son sillage (-1,32% à 14,24 dollars).
Le liquidateur de l'affaire Madoff accuse JPMorgan Chase d'avoir été "tout au centre de la fraude" commise par l'escroc, selon une plainte déposée le 2 décembre. L'établissement a immédiatement démenti avoir été au courant de la fraude longtemps avant qu'elle ne soit révélée au public.
Le constructeur aéronautique Boeing (+0,64% à 71,43 dollars) a fait part qu'un client non identifié avait annulé une commande de 32 moyens-courriers 737 fin janvier.
Le marché obligataire continuait de reculer. Le rendement du bon du Trésor à dix ans montait à 3,654% contre 3,541% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,733% contre 4,662% la veille. Les taux atteignaient leurs plus hauts niveaux depuis respectivement début mai et début avril 2010.