La Bourse de Paris restait en hausse vendredi en fin de matinée (+0,42%), les investisseurs pariant sur de bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en janvier.
Vers 11H45 (10H45 GMT), l'indice vedette gagnait 16,77 points à 4.053,36 points dans un volume d'échanges de 864 millions d'euros.
La place parisienne a débuté la séance dans le vert anticipant une bonne tenue du marché de l'emploi aux Etats-Unis.
"On s'attend à un rebond enfin par rapport aux mauvais chiffres des derniers mois. C'est la clé de la reprise américaine", a commenté Yves Marçais, analyste de Global Equities.
"Le marché du travail montre des signes positifs", notent les analystes du courtier Aurel en référence au rapport du cabinet de conseil en ressources humaines ADP sur l'emploi dans le secteur privé mercredi, ressorti meilleur que prévu.
Les investisseurs surveillent aussi de près la crise en Egypte, où les manifestants espèrent faire de ce vendredi la journée du départ du président Hosni Moubarak, après 10 jours de révolte et de violences meurtrières.
"Il y a beaucoup d'incertitudes car c'est le jour de prière et on ne sait pas ce qui pourra se passer", a noté M. Marçais.
L'Egypte n'est pas un gros producteur de pétrole, mais elle abrite deux voies stratégiques acheminant le pétrole du Moyen-Orient, de la mer Rouge à la Méditerranée: le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).
Le baril d'or noir se vendait d'ailleurs toujours au-dessus des 100 dollars vendredi en matinée à Londres.
Du côté des valeurs, le titre du numéro un mondial du luxe, LVMH, décrochait de 2,18% à 114,35 euros, malgré l'annonce d'un bénéfice net et de ventes record en 2010. LVMH, qui pâtissait de prises de bénéfices, ambitionne de faire encore mieux en 2011, en dépit de l'apparition de goulots d'étranglement dans sa production de champagne.
L'action de l'assureur Axa gagnait elle 1,33% à 15,59 euros, alors qu'il a assuré que l'accord conclu avec l'autorité américaine des marchés financiers, la SEC, pour solder une affaire de fraude de sa filiale Axa Rosenberg, n'aurait "pas d'impact significatif additionnel" dans ses comptes.
Le groupe de chimie Rhodia (-0,43% à 21,99 euros) a chiffré à 25 millions d'euros l'impact sur son excédent brut d'exploitation (Ebitda) du blocage de sa production d'un grand intermédiaire chimique.
Enfin, le titre du groupe de défense Safran cédait 0,34% à 26,31 euros, alors que les actionnaires du groupe américain L-1 Identity Solutions spécialisé dans la sécurité biométrique, ont approuvé le rachat de leur entreprise par le français, selon les analystes.