La Bourse de Paris évoluait en hausse (+0,29%) vendredi à quelques heures de la clôture, malgré des chiffres jugés décevants sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis en janvier.
Vers 15H45 (14H45 GMT), l'indice vedette gagnait 11,70 points à 4.048,29 points dans un volume d'échanges de 1,75 milliard d'euros.
La place parisienne hésitait à se déterminer après la publication des chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis ressortis en deçà des attentes.
Le taux de chômage des Etats-Unis est tombé à 9,0% en janvier, son plus bas niveau depuis avril 2009, alors que les créations d'emploi nettes du mois ont été quatre fois moins fortes que prévu par les analystes, et trois fois inférieures à celles de décembre.
Selon le ministère, l'économie américaine n'a créé en effet que 36.000 emplois de plus qu'elle en a détruit en janvier.
"Les créations d'emploi sont en apparence décevantes", a commenté Meir Benamram, analyste du courtier Aurel.
Mais "quand on regarde de plus près les chiffres, on se rend compte que la tendance de fond reste intéressante avec une baisse du taux de chômage. Et si on enlève les éléments climatiques, ce n'est pas si mauvais que ça", a-t-il ajouté.
Nombre d'analystes avaient en effet prévenu que l'enquête sur les créations d'emplois risquait d'être fortement affectée par les tempêtes de neige ayant empêché des centaines de milliers de personnes de se rendre à leur travail pendant la période sur laquelle porte cette étude.
Les investisseurs surveillent aussi de près la crise en Egypte, où des centaines de milliers d'Egyptiens sont descendus dans les rues vendredi pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak.
L'Egypte n'est pas un gros producteur de pétrole, mais elle abrite deux voies stratégiques acheminant le pétrole du Proche-Orient, de la mer Rouge à la Méditerranée: le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).
Le baril d'or noir se vendait d'ailleurs toujours au-dessus des 100 dollars vendredi en matinée à Londres.
Du côté des valeurs, le titre du numéro un mondial du luxe, LVMH, reculait de 3,38% à 112,95 euros, malgré l'annonce d'un bénéfice net et de ventes record en 2010. LVMH, qui pâtissait de prises de bénéfices, ambitionne de faire encore mieux en 2011, en dépit de l'apparition de goulots d'étranglement dans sa production de champagne.
Le groupe de chimie Rhodia (-1,36% à 21,78euros) a chiffré à 25 millions d'euros l'impact sur son excédent brut d'exploitation (Ebitda) du blocage de sa production d'un grand intermédiaire chimique.
Le titre du groupe de défense Safran cédait 1,42% à 26,02 euros, alors que les actionnaires du groupe américain L-1 Identity Solutions, spécialiste de la sécurité biométrique, ont approuvé le rachat de leur entreprise par le français, selon les analystes.
Enfin, l'action de l'assureur Axa gagnait, elle, 1,20% à 15,57 euros, alors qu'il a assuré que l'accord conclu avec l'autorité américaine des marchés financiers, la SEC, pour solder une affaire de fraude de sa filiale Axa Rosenberg, n'aurait "pas d'impact significatif additionnel" dans ses comptes.