Les marchés européens émargent juste au-dessus de l'équilibre après leur nette hausse de la veille. L'indice CAC 40 avait ainsi retrouvé ses niveaux de début octobre 2008 en clôture. La prudence est de mise ce matin avant la publication à 14h15 de l'enquête ADP sur l'emploi privé aux Etats-Unis. Le niveau élevé du chômage reste, avec l'immobilier, le point noir majeur de la reprise en cours. A Paris, Ipsen est pénalisé pour avoir annoncé des dépréciations. Vers 12h20, l'indice CAC 40 gagne 0,11% à 4077,28 points et le FTSE Eurotop 100, 0,63% à 2426,33 points.
En Suisse, le bon de jouissance Roche cède 2,08% à 141,50 francs suisses. Le groupe pharmaceutique bâlois a dévoilé ce matin des résultats annuels inférieurs aux attentes du marché et des perspectives prudentes. Les comptes du groupe ont été pénalisés par l'effondrement des ventes du Tamiflu, son traitement contre la grippe, et par la mise en place de ses mesures de restructuration. Malgré des résultats jugés en demi-teinte, les brokers ont confirmé leur opinion favorable sur le groupe en raison de ses solides fondamentaux et de sa valorisation attractive.
A Paris, en repli de 5,21% à 24,22 euros, Ipsen signe la plus forte baisse du SBF 120. Les investisseurs sanctionnent l'annonce de possibles dépréciations d'actifs d'un montant net compris entre 65 et 85 millions d'euros liées aux "incertitudes sur certaines échéances futures de développement ou de commercialisation de certains produits ou partenariats". En outre, le groupe pharmaceutique français a repris les droits sur l'antidiabétique Taspoglutide à Roche. Il enregistrera dans ses comptes un produit exceptionnel de 41 millions, qui ne compense donc pas totalement les dépréciations à venir.
Pour sa part, le titre Fleury Michon s'apprécie de 4,89% à 35,16 euros dans la matinée après avoir publié un chiffre d'affaires en forte progression. Hier soir, le groupe agro-alimentaire a dévoilé un chiffre d'affaires de 598,1 millions d'euros pour son exercice 2010, soit 12,4% de plus qu'en 2009. Au quatrième trimestre, les ventes du groupe de plats préparés ont cr- de 13,1% à 156,2 millions d'euros. Le pôle GMS France a progressé sur les trois derniers mois de 2010 de 11,7% à 134,8 millions, portant la croissance annuelle à 12,9%. De son côté, le chiffre d'affaires du pôle International a enregistré une croissance annuelle de 7,1% à 42,1 millions tandis que le pôle Restauration a progressé de 12,6% à 35,8 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
En décembre 2010 par rapport à novembre 2010, l'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,8% dans la zone euro et de 1,1% dans l'UE27. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,7% pour la zone euro. En décembre 2010 comparé à décembre 2009, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 5,3% dans la zone euro et de 5,9% dans l'UE27.
Aux Etats-Unis, l'enquête ADP sur l'évolution de l'emploi dans le secteur privé pour janvier est attendue à 14h15.
Les statistiques pétrolières hebdomadaires sont attendues à 16h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3835 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.