Pékin a durci mercredi les conditions pour l'achat d'un second bien et a demandé aux villes les plus touchées par la flambée de l'immobilier de prendre des mesures, dans une nouvelle tentative pour enrayer la surchauffe, selon un communiqué du gouvernement central.
Au terme d'une réunion présidée par le Premier ministre Wen Jiabao, les autorités chinoises ont décidé que l'apport personnel minimum pour l'achat d'un second bien passera de 50 à 60% de sa valeur.
En avril, ce taux était déjà passé de 30 à 50%.
Les villes frappées par les plus fortes hausses de prix sont également appelées à prendre des mesures pour limiter les ventes immobilières, selon le compte-rendu de la réunion.
Le communiqué rappelle également que le taux d'intérêt d'un prêt pour l'achat d'un second bien doit être de 10% supérieur au taux de référence fixé par la banque centrale.
Il est également demandé aux autorités, à travers tous le pays, d'augmenter l'offre de logements publics à des prix abordables, d'utiliser tout l'arsenal fiscal et légal à leur diposition pour empêcher la spéculation et de punir "sévèrement" les contrevenants.
Afin de combattre l'inflation et la flambée des prix de l'immobilier, le gouvernement chinois a pris, à plusieurs reprises, d'importantes mesures. Il a ainsi demandé aux autorités locales de punir les promoteurs qui auraient laissé inexploités des terrains plus d'un an, dans un but spéculatif.
La banque centrale a aussi relevé à six reprises en 2010, le taux de réserves obligatoires, pour essayer de limiter l'augmentation du volume du crédit et de la masse monétaire, dont l'expansion rapide ces deux dernières années génère aujourd'hui de l'inflation.
Les prix de l'immobilier se maintiennent néanmoins à un niveau très élevé ou continuent même à progresser malgré les mesures restrictives, les prix dans les principales villes chinoises ayant augmenté en décembre de 6,4% sur un an.