L'euro accentuait ses gains au-dessus de 1,35 dollar jeudi, face à un billet vert affaibli par un regain d'inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique américaine après la publication d'un indicateur immobilier décevant.
Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3520 dollar contre 1,3389 dollar mardi vers 22H00 GMT, après être monté à 1,3539 dollar vers 13H35 GMT, son plus haut niveau depuis le 23 novembre.
La devise européenne progressait aussi face au yen à 110,96 yens contre 110,54 yens mardi soir.
Le billet vert cédait du terrain face à la monnaie nippone à 82,07 yens contre 82,55 yens la veille.
Le billet vert perdait du terrain face à la monnaie unique, comme face à la majorité des autres grandes devises, après la baisse bien plus forte que prévu des mises en chantier de logement aux Etats-Unis en décembre.
Le secteur immobilier américain a été l'un des plus sévèrement touchés par la crise et les cambistes scrutent avec anxiété tout nouvel indicateur sur l'état du marché comme indice sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale.
En outre, pour certains analystes, le dollar devrait continué d'être évité par les investisseurs mercredi, alors que le président américain Barack Obama reçoit son homologue chinois Hu Jintao et pourrait lui demander de laisser la devise chinoise s'apprécier davantage.
"Des investisseurs spéculent sur le fait qu'un affaiblissement du dollar et un renforcement du renminbi (nom officiel de la devise chinoise) ne conduisent à une tendance générale de chute du billet vert", a expliqué Hideki Amikura, gestionnaire au groupe de services financiers nippon Nomura.
Depuis le début de la semaine, les autorités chinoises laissent leur monnaie évoluer à des niveaux inédits, sous 6,59 yuans pour un dollar.
De son côté, l'euro a bénéficié d'un regain d'intérêt des cambistes, suite notamment à des émissions d'obligations relativement réussies par des pays européens en difficulté budgétaire en début de semaine, notamment l'Espagne et la Grèce.
Autre source de soutien, la Russie se serait jointe à la Chine et au Japon en s'engageant à acheter des obligations européennes émises dans le cadre de la Facilité européenne de stabilité financière (FESF), notaient des analystes.
Créé en mai 2010 pour répondre à la crise de la dette grecque, ce fonds est doté sur le papier de 440 milliards d'euros de garanties des Etats de la zone euro.
Les investisseurs n'ont par ailleurs semblé que partiellement convaincus par le projet des dirigeants de la zone euro d'augmenter les capacités d'emprunt de la FESF, bien que les modalités exactes restent à définir et que l'Allemagne ne semble pas pressée.
"Après tout, il n'y a toujours aucune solution pérenne pour les difficultés budgétaires en zone euro", observaient les analystes de Commerzbank, qui n'excluent pas de nouvelles tensions à court terme sur les taux de rendement des obligations des pays fragiles de la zone euro.
Vers 14H00 GMT, la monnaie helvétique baissait face à l'euro à 1,2969 franc suisse pour un euro, mais montait un peu face au billet vert à 0,9592 franc suisse pour un dollar.
La livre britannique baissait face à l'euro à 84,44 pence pour un euro, mais progressait face au billet vert à 1,6009 dollar.
L'once d'or a fini à 1.373,75 dollars au fixing de matin contre 1.369,50 dollars la veille.
Le yuan chinois a terminé à 6,5831 yuans pour un dollar contre 6,5875 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3520 1,3389 EUR/JPY 110,96 110,54 EUR/CHF 1,2969 1,2897 EUR/GBP 0,8444 0,8386 USD/JPY 82,07 82,55 USD/CHF 0,9592 0,9629 GBP/USD 1,6009 1,5959