Les indices européens évoluent en très léger recul à la mi-séance dans l'attente de l'ouverture de Wall Street. Les investisseurs attendent notamment la publication des résultats trimestriels des banques américaines Goldman Sachs et Wells Fargo en début d'après-midi aux Etats-Unis. Sur le plan macro-économique, le marché devrait être attentif à la publication des mises en chantiers et permis de construire pour le mois de décembre. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 0,15% à 4 0007,08 points et de 0,38% à 2 417,25 points.
Pearson (+ 5,66 % à 1062,89 pence) affiche la plus forte hausse de l'indice ftse 100 après avoir relevé ses prévisions annuelles. Le groupe d'édition anticipe désormais un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, de 76 pence, en hausse de 16% par rapport aux 65,4 pence de 2009. Pearson ciblait auparavant un bénéfice par action d'environ 72 pence. Le résultat opérationnel au titre des activités poursuivies devrait atteindre 850 millions de livres sterling, en progression de 20%. Le groupe britannique avait déjà relevé ses objectifs annuels en juillet et en octobre.
Eiffage bondit de 6,74% à 37,385 euros, soutenu par son triomphe breton. Le groupe de construction a décroché le contrat de partenariat public-privé (PPP) de la ligne à grande vitesse Renne-Le Mans. Il était en concurrence avec Bouygues (-1,89% à 34,01 euros) et Vinci (+0,29% à 41,835 euros). Ce projet, estimé à 3,4 milliards d'euros, prolonge la ligne existante entre Paris et Le Mans, pour mettre Rennes à moins d'une heure trente de Paris. Eiffage prend sa revanche sur Vinci qui avait remporté le premier PPP du ferroviaire, Sud Europe Atlantique (SEA), reliant Tours à Bordeaux.
Edenred (-2,90% à 18,11 euros) a publié un chiffre d'affaires de 965 millions d'euros au titre de son exercice 2010, en hausse de 3,9% à périmètre et taux de change constants, et de 7% à données publiées. Le volume d'émission des titres prépayés a enregistré une croissance organique de 10% à 13,875 millions d'euros sur l'ensemble de l'année. Cette croissance a été soutenue notamment par l'Amérique latine, où la hausse s'est élevée à 19,6% contre 4,2% pour l'Europe hors France. Dans l'Hexagone, le volume d'émission a reculé de 0,2%.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit de la balance des comptes courants en zone euro a atteint 11,2 milliards d'euros au mois de novembre selon les données provisoires publiées par la BCE (Banque centrale européenne). En octobre, le déficit s'établissait à 9,6 milliards d'euros.
Les mises en chantier et permis de construire pour décembre seront publiées à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3466 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.