Les marchés actions européens ont repris leur marche en avant, soutenus par l'amélioration des perspectives économiques mondiales et alors que la saison des résultats des entreprises a bien débuté aux Etats-Unis. Ce mardi, les investisseurs saluent particulièrement le bond inattendu de la confiance des investisseurs en Allemagne, pays locomotive de la zone euro. Ils saluent également l'émission par l'Espagne de plus de 5,5 milliards d'euros de dettes à coût moins élevé qu'attendu. A 12h25 le Cac 40 gagne 0,89% à 4010,90 points à points après avoir franchi le seuil des 4000 points.
A Londres, Glaxo cède 1,84% à 1184 pence, pénalisé par la provision de 2,2 milliards de livres enregistrée dans ses comptes du quatrième trimestre 2010 pour faire face aux poursuites lancées à l'encontre de son médicament vedette anti-diabète Avandia, aux Etats-Unis. Devant la multiplication des plaintes concernant le produit et les pratiques de vente et de promotion du fabricant, un procureur de l'Etat du Colorado a en effet diligenté une enquête. L'Avandia, qui est interdit en Europe en raison des risques cardio-vasculaires accrus, est autorisé aux Etats-Unis mais davantage encadré.
A Paris, Casino (+ 2,46% à 72,87 euros) enregistre l'une des plus fortes hausses de l'indice sbf 120 grâce à une performance commerciale meilleure que prévu au quatrième trimestre. Cette période a été marquée par l'accélération de la croissance à l'international et par le rebond de l'activité en France. Selon les analystes, le distributeur récolte les fruits des actions entreprises pour améliorer son image en termes de prix auprès des consommateurs pour ses enseignes, Leader Price et Géant.
La cotation des actions Seloger.com est suspendue mardi matin à la demande de la société. Le titre a clôturé hier en repli de 0,17% à 34,84 euros. Axel Springer a annoncé avoir relevé de 12% son offre sur Seloger.com, qui atteint désormais 38,05 euros par action, valorisant le groupe à 620 millions d'euros. L'offre initiale de l'éditeur allemand, qui s'élevait à 34 euros, avait été rejetée par la direction de Seloger.com, qui l'estimait trop faible. Suite à la nouvelle offre, Seloger.com a décidé de retirer le recours qu'il avait déposé devant la cour d'appel de Paris, qui dénonçait le feu vert donné par l'AMF (Autorité des marchés financiers) à l'OPA d'Axel Springer.
Les chiffres macroéconomiques
Les allemands retrouvent le moral. C'est en tout cas ce qu'indique le bond de l'indice Zew de 4,3 en décembre à 15,8 en janvier. Cet indice mesurant le sentiment des investisseurs était de 1,8 au mois de novembre. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse à seulement 6,8 en janvier.
Cet après-midi, les investisseurs attendent l'indice manufacturier de la Fed de New York (Empire) pour janvier à 14h30 avant l'indice de confiance des constructeurs immobiliers (NAHB) américains à 16 heures.
Ce midi, l'euro cote 1,3408 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.