Les marchés actions européens sont parvenus à aligner leur sixième journée de hausse sur sept séances malgré les résultats décevants de Citigroup. Les investisseurs parient sur la rémission de la crise de la dette souveraine alors que Paris et Berlin semblent sur la voie d'un accord autour d'un renforcement du fonds européen de stabilisation financière. Par ailleurs, le bond de l'indice de confiance allemand Zew a été bien accueilli. Le Cac 40 a gagné 0,92% à 4012,68 points après avoir franchi le seuil psychologique des 4.000 points pour la première fois depuis le 26 avril dernier.
A Londres, Glaxo a cédé 2,03% à 1180,50 pence, pénalisé par la provision de 2,2 milliards de livres enregistrée dans ses comptes du quatrième trimestre 2010 pour faire face aux poursuites lancées à l'encontre de son médicament vedette anti-diabète Avandia, aux Etats-Unis. Devant la multiplication des plaintes concernant le produit et les pratiques de vente et de promotion du fabricant, un procureur de l'Etat du Colorado a en effet diligenté une enquête. L'Avandia, qui est interdit en Europe en raison des risques cardio-vasculaires accrus, est autorisé aux Etats-Unis mais davantage encadré.
A Paris, Casino a gagné 2,22% à 72,20 euros grâce à une performance commerciale meilleure que prévu au quatrième trimestre. Cette période a été marquée par l'accélération de la croissance à l'international et par le rebond de l'activité en France. Selon les analystes, le distributeur récolte les fruits des actions entreprises pour améliorer son image en termes de prix auprès des consommateurs pour ses enseignes, Leader Price et Géant.
Seloger.com a logiquement bondi de 8,30% à 37,73 euros. Axel Springer a annoncé avoir relevé de 12% son offre sur Seloger.com, qui atteint désormais 38,05 euros par action, valorisant le groupe à 620 millions d'euros. L'offre initiale de l'éditeur allemand, qui s'élevait à 34 euros, avait été rejetée par la direction de Seloger.com, qui l'estimait trop faible. Suite à la nouvelle offre, Seloger.com a décidé de retirer le recours qu'il avait déposé devant la cour d'appel de Paris, qui dénonçait le feu vert donné par l'AMF (Autorité des marchés financiers) à l'OPA d'Axel Springer.
Les chiffres macroéconomiques
Les allemands retrouvent le moral. C'est en tout cas ce qu'indique le bond de l'indice Zew de 4,3 en décembre à 15,8 en janvier. Cet indice mesurant le sentiment des investisseurs était de 1,8 au mois de novembre. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse à seulement 6,8 en janvier.
L'indice Empire State de la Fed de New York est ressorti à 11,92 au mois de janvier là où les analystes attendaient un chiffre de 13. En décembre, ce chiffre était ressorti à 9,89 (chiffre révisé de 10,57).
L'indice NAHB du sentiment des constructeurs de maisons est resté stable au mois de janvier à 16, là où les analystes attendaient une hausse à 17.
A 17h50, l'euro cote 1,3399 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.