La Bourse de Paris a terminé lundi en légère baisse, le CAC 40 ayant cédé 0,20%, dans un marché profitant de la fermeture de Wall Street pour reprendre son souffle avant le marathon des résultats de sociétés.
L'indice vedette a reculé de 7,87 points à 3.975,41 points dans un volume d'échanges très mince de 2,286 milliards d'euros, affecté par la fermeture de Wall Street alors qu'est célébré le "Martin Luther King Day" outre-Atlantique.
Sur les autres places européennes, Francfort a terminé stable (+0,03%) tandis que Londres a reculé de 0,27%. L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,33%.
En l'absence d'indicateur, le marché parisien a peu évolué et est resté près de ses points d'équilibre tout au long de la séance.
La prudence a dominé avant une série de résultats d'entreprises mardi aux Etats-Unis et la publication d'indicateurs importants dont le Zew allemand et le baromètre de l'activité dans la région de New York en janvier.
Cette atonie a conduit les investisseurs à rester de marbre malgré un emprunt de 5 milliards d'euros de l'Espagne, sous forme de syndication (via un pool de banques qui placent la dette) et une réunion des ministres des Finances européen à Bruxelles qui a débuté en fin d'après-midi.
"La seule question en ce moment est de savoir si les Etats parviennent à placer leur dette", a estimé Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée, notant que les investisseurs relèguent au second plan la question des taux.
Sur le front des valeurs, "le marché a été un peu creux à tel point que certains titres ont surréagi à des recommandations de marché", a ajouté M. Rozier.
Et de citer le cas de CGG Veritas qui a perdu 6% en séance avant de finir en baisse de 5,30% à 21,89 euros. Le titre a été affecté par une recommandation de Bank of America-Merrill Lynch à "neutre" contre "acheter" auparavant.
A l'inverse, le titre PagesJaunes a bondi de 4,93% à 7,49 euros grâce à un relèvement de recommandation à "acheter" par Natixis.
Seule information qui a retenu l'attention du marché, selon M. Rozier: l'arrêt maladie de Steve Jobs, à la tête du groupe Apple, a inquiété les investisseurs mais a eu un impact limité, Wall Street étant fermé.
Cette nouvelle n'a pas eu de retombées sur les valeurs technologiques françaises: CapGemini a gagné 1,55% à 37,04 euros et STMicroelectronics est resté stable (+0,02% à 8,72 euros).
De manière générale, le secteur automobile a été bien orienté, avec la progression de Peugeot (+2,25% à 33,05 euros) et Michelin (+1,24% à 53,66 euros).
Faurecia a avancé de 0,36% à 24,83 euros. L'équipementier a annoncé une prise de participation de 21,2% dans la société danoise Amminex pour 19,6 millions d'euros.
EADS a gagné 0,24% à 20,80 euros, malgré la robustesse de sa filiale Airbus qui a conforté sa place de numéro un mondial devant son grand rival américain Boeing, en enregistrant l'an passé 530 commandes nettes et 462 livraisons.
Les valeurs bancaires, qui avaient eu le vent en poupe la semaine dernière, ont subi des prises de bénéfices comme Société Générale (-0,51% à 44,96 euros).
Vivendi a cédé 0,12% à 20,77 euros après avoir reçu 1,254 milliard d?euros de l'opérateur téléphonique allemand Deutsche Telekom mettant un terme à onze ans de combat judiciaire acharné pour le contrôle du troisième opérateur mobile polonais PTC.