La grève qui perturbe depuis mercredi l'activité dans les ports s'est poursuivie vendredi et devrait continuer durant le week-end, la CGT soulignant un "mécontentement très fort" chez les agents qui réclament la validation d'un accord sur la pénibilité négocié avec le patronat.
La CGT des ports et docks a lancé cet appel à la grève après le refus du gouvernement d'entériner un accord âprement négocié avec l'Union des ports français (UPF) et l'Union nationale des industries de la manutention (Unim) et prévoyant des départs en retraite anticipés jusqu'à cinq ans pour 5 à 6.000 agents portuaires.
Mais le gouvernement estime aujourd'hui que les négociations sur la pénibilité engagées en 2008, dans le cadre de la mise en place de la réforme portuaire et de la négociation d'une nouvelle convention collective, "se sont poursuivies jusqu'en octobre 2010 sans avoir abouti".
"Le gouvernement est prêt à reconnaître la pénibilité de certains métiers portuaires, dans le cadre de la loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites", a affirmé jeudi dans un communiqué le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani.
Le gouvernement veut ainsi limiter à deux ans les départs anticipés.
Dockers un jour, grutiers et portiqueurs le lendemain: à tour de rôle les agents de la manutention perturbent l'activité marchandises de la plupart des grands ports.
"La grève se poursuit ce week-end et à partir de lundi nous reprenons les mêmes modalités qu'à l'automne (pas d'heures supplémentaires, strict respect des consignes de sécurité, une heure de grève quotidienne notamment)", a indiqué à l'AFP Tony Hautbois, secrétaire général de la fédération CGT.
"Nous n'avons eu aucun signe du gouvernement, nous sommes en attente et les travailleurs sont très remontés", a-t-il ajouté.