Les marchés européens sont bien orientés à la mi-séance. Les résultats de l'emprunt obligataire portugais sont tombés. Le rendement sur la partie à dix ans a reculé à 6,716% contre 6,806% lors de l'émission de même maturité en novembre Les indices sont dopés les valeurs bancaires. JPMorgan a indiqué que sa préférence allait désormais aux banques d'investissements européennes et non plus aux américaines. A Paris, EADS est bien orienté grâce à une mégadommande en provenance d'Inde. Vers 12h30, l'indice CAC 40 gagne 1,21% à 3908,64 points et le FTSE Eurotop 100 0,99% à 2401,14 points.
Marks & Spencer est stable (- 0,03% à 373,10 pence) à la Bourse de Londres. Les investisseurs ne réagissent pas à l'étude globalement défavorable publiée ce matin par Société Générale. La banque française a en effet dégradé son opinion sur le distributeur d'Achat à Neutre tout en réitérant son objectif de cours de 385 pence.
EADS commence l'année 2011 avec un « bang », pas supersonique, mais commercial, avec une commande 180 A320 de la part du principal transporteur low-cost en Inde, IndiGo. Résultat, l'action progresse de 2,59% à 20,59 euros. Le montant de cette commande est estimé à 15,6 milliards de dollars sur la base du prix catalogue. « Il s'agit de la commande ferme portant sur le plus grand nombre d'appareils dans l'histoire de l'aviation civile », s'est félicitée Airbus. Cette commande est aussi significative pour le groupe car elle comprend 150 exemplaires de sa nouvelle version remotorisée, l'A320neo.
En revanche, Sodexo (-2,69% à 51,79 euros) est pénalisé par des perspectives prudentes formulées par le management à l'occasion du chiffre d'affaires du premier trimestre. Le groupe de restauration collective a annoncé une progression de 10,5% de son chiffre d'affaires à 4,268 milliards d'euros pour le premier trimestre 2010-2011, clos fin novembre, dont 4,7% de croissance interne. Commentant ces chiffres, Michel Landel, directeur général de Sodexo, a déclaré : «Les trois premiers mois de l'exercice 2010-2011 sont conformes à NOS attentes. (...) Si la conjoncture nous incite toujours à la prudence, nous réaffirmons nos objectifs pour l'année en cours et à moyen-terme».
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit de la balance des paiements courants de la France s'est creusé à 4,2 milliards d'euros en novembre après 2,8 milliards d'euros en octobre, a annoncé la Banque de France. Cette dégradation s'explique pour l'essentiel par l'aggravation du déficit des échanges de biens qui s'est élevé à 4,5 milliards d'euros, contre 3,5 milliards d'euros en octobre.
Le PIB allemand a progressé de 3,6% en 2010, sa croissance la plus forte depuis la réunification, selon des données provisoires publiées par l'office fédéral de la statistique. Ce chiffre est conforme au consensus Reuters. En 2009, le principal partenaire commercial de la France avait enregistré une contraction de 4,7% de son économie, soit la récession la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale.
La production industrielle de la zone euro a augmenté de 1,2% en novembre, à comparer avec un consensus Reuters de +0,5%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'indice des prix des importations à 14h30, les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30 et le livre Beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie à 20 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2963 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.