Les marchés européens sont restés orientés à la baisse tout au long de la séance en raison notamment du regain de craintes sur la dette souveraine de certains pays de la zone euro. Trois pays considérés comme particulièrement fragiles, à savoir le Portugal, l'Espagne et l'Italie, vont en effet émettre des obligations dans les prochains jours. Selon des rumeurs de presse démenties en cours de journée, Paris et Berlin auraient fait pression sur Lisbonne pour que le Portugal accepte une aide internationale. Le CAC 40 a reculé de 1,64% à 3 802,03 pts et l'Eurotop 100 a perdu 0,91% à 2 354,79 pts.
Le groupe agro-alimentaire danois Danisco a bondi de 23,96% à 657 couronnes danoises à la Bourse de Copenhague. Le géant américain de la chimie Dupont a annoncé ce matin le rachat de Danisco pour 5,8 milliards de dollars, ou 665 couronnes par action, soit une prime de 25% par rapport au cours de clôture de 530 couronnes de vendredi. Avec cette opération payée intégralement en numéraire, Dupont entre de plain-pied sur le marché de niche des additifs alimentaires, dominé par International Flavors et Fragrances.
Sanofi-Aventis a cédé 1,70% à 48,90 euros. Le laboratoire français a engagé avec Genzyme des discussions relatives à la possibilité d'un certificat de valeur conditionnelle (CVC) concernant le Lemtrada qui prévoirait des paiements en fonction d'événements liés à l'approbation du produit et à la réalisation de certains seuils de chiffre d'affaires. Le Lemtrada, jusqu'à présent connu sous le nom de Campath, est un traitement contre la leucémie. Genzyme souhaite le commercialiser sous la marque Lemtrada contre la sclérose en plaques.
Exane BNP Paribas a relevé sa recommandation sur Valeo (+4,66% à 46,31 euros) de Sous-performance à Neutre avec un objectif de cours de 58 euros. Le broker reconnaît qu'il était auparavant sceptique sur la capacité de l'équipementier à développer ses activités au-delà de ses produits traditionnels low-tech. « Nous sommes désormais plus positifs, reconnaissant l'avancée de Valeo dans les produits verts et sa résistance durant la crise, ce qui lui a permis de devenir le partenaire des OEM (Original Equipment Manufacturer) avec un meilleur pricing power.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle a progressé de 2,3% au mois de novembre selon les chiffres de l'Insee contre une hausse de 1% attendue par le marché. En octobre, la production industrielle avait reculé de 0,8%. Sur la même période, la production manufacturière a cr- de 2,2% contre une baisse de 0,9% en octobre.
A la clôture, l'euro s'échangeait à 1,2937 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.