La fédération CGT des ports et docks appelle à la grève ce week-end dans les ports sur le sujet de la pénibilité, alors qu'un accord trouvé à l'automne dernier tarde, selon elle, à être mis en oeuvre, a-t-on appris vendredi auprès de la fédération, ultra-majoritaire dans le secteur.
"Ce que nous avions négocié en octobre-novembre avec les organisations patronales a été validé par le ministère (des Transports, ndlr) mais pour la mise en oeuvre, nous attendons des réponses", a déclaré à l'AFP Tony Hautbois, secrétaire général de la fédération.
Une rencontre est prévue lundi avec le patronat et en fonction du résultat, la CGT suspendra ou non son appel, qui est reconductible de week-end en week-end.
Les syndicats et le patronat des ports sont parvenus à se mettre d'accord sur un futur dispositif de cessation anticipée d'activité pour pénibilité, financé par la branche. Basé sur la répartition, il doit permettre des départs jusqu'à 5 ans avant l'âge légal de la retraite pour 5 à 6.000 travailleurs portuaires actuellement les plus exposés, essentiellement ceux liés à l'exploitation et la maintenance.
La CGT des ports et docks avait engagé début octobre une grève reconductible chaque week-end sur ce thème de la pénibilité, puis l'avait suspendue début novembre après cet accord. Elle avait cependant poursuivi "la suppression des heures supplémentaires, des shifts (sessions de travail, ndlr) exceptionnels ou deux shifts de nuit" ainsi que "le travail dans le strict respect de la sécurité", ce qui freine l'activité.
Une grève sur la pénibilité a été en outre organisée par la CGT lundi dernier, touchant le port du Havre.