Les marchés actions européens ont accéléré leurs pertes en fin de séance. Les investisseurs ont mal accueilli la hausse nettement inférieure aux attentes des créations d'emplois aux Etats-Unis. Cet indicateur est sans doute le plus suivi pour décrypter l'évolution de la première économie mondiale. Les propos du président de la Fed, Ben Bernanke, soulignant la faiblesse de la croissance américaine n'ont pas amélioré la tendance. In fine, le CAC 40 a reculé de 0,99% à 3868,58 Pts tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,28% à 2376,37 pts. Sur la semaine, le CAC 40 affiche néanmoins une hausse de 1,6%.
Avec un gain de 3,86% à 23,945 euros, Philips a affiché la plus forte hausse de l'indice AEX. Le titre du groupe d'électronique diversifié a bénéficié du relèvement de la recommandation de JPMorgan de Neutre à Surpondérer. L'objectif de cours a été ajusté à la hausse de 30 euros à 30,50 euros. Le bureau d'études estime que le second semestre difficile connu par Philips fournit un point d'entrée intéressant. Il explique que le groupe est valorisé comme s'il était dans l'incapacité de faire croître ses résultats.
Le titre Pernod Ricard a affiché aujourd'hui la deuxième plus forte hausse de l'indice CAC 40 avec une progression de 1,64% à 69,87 euros dans un marché baissier. Les investisseurs réagissent à une note de Goldman Sachs sur le secteur des spiritueux. Le broker a relevé sa recommandation sur Pernod Ricard de Neutre à Acheter avec un objectif de cours de 95 euros. Il pense que le marché sous-estime la future croissance des revenus qui sera générée par l'exposition du groupe aux marchés émergents.
En repli de 2,02% à 45,665 euros, Lafarge a signé l'une des plus fortes baisses du palmarès du CAC 40, pénalisé par Nomura. A l'occasion d'une étude sur le secteur des matériaux de construction, le broker a dégradé son opinion sur le premier cimentier mondial d'Achat à Réduire avec un objectif de cours de 46 euros en raison de sa surperformance boursière récente. Comme autre point négatif, le bureau d'études a évoqué également un bilan tendu qui pourrait l'empêcher notamment d'investir sur les marchés émergents.
Les chiffres macroéconomiques
Au cours du troisième trimestre 2010, le PIB de la zone euro a augmenté de 0,3% et celui de l'Union européenne de 0,5% par rapport au trimestre précédent, selon les deuxièmes estimations publiées par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. En première estimation, la croissance de la zone euro état ressortie à +0,4%. Au cours du deuxième trimestre 2010, le taux de croissance avait été de +1,0% dans les deux zones.
Dans la zone euro, le taux de chômage (corrigé des variations saisonnières) s'est établi à 10,1% en novembre 2010, stable par rapport à octobre. Il était de 9,9% en novembre 2009. Dans l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé à 9,6% en novembre 2010, stable par rapport à octobre. Il était de 9,4% en novembre 2009.
En Allemagne, la production industrielle a reculé plus que prévu au mois de novembre. Elle affiche en effet une contraction de 0,7% après une hausse de 3% en octobre (chiffre révisé de 2,9%). Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une baisse de seulement 0,2%.
Les créations d'emplois se sont élevées à 103 000 aux Etats-Unis au mois de décembre là où le marché attendait 175 000. Le taux de chômage est ressorti à 9,4% contre 9,8% en novembre. Les analystes attendaient un chiffre de 9,7%. Il s'agit d'un plus bas depuis mai 2009.
A 17h30, l'euro cote 1,2953 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.