Cisco (+ 2,16% à 20,115 dollars) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice Dow Jones. Le titre du spécialiste des équipements de réseaux est soutenu par un article du très influent hebdomadaire boursier « Barron's », conseillant l'achat de la valeur. L'action Cisco est considérée comme bon marché, les investisseurs sous-estimant les perspectives de la société et son positionnement dans le nouveau monde de la technologie, estime le journal. De plus, le versement d'un dividende pourrait soutenir la valeur.
Comme de nombreuses sociétés technologiques américaines de premier plan, Cisco dispose d'une ample trésorerie qu'elle pourrait utiliser pour améliorer sa politique de rémunération des actionnaires : 40 milliards de dollars.
Selon le journaliste, si le spécialiste des équipements de réseaux atteignait son objectif d'une croissance annuelle comprise entre 12% et 17% sur l'ensemble du cycle économique, l'action devrait au moins s'échanger sur ses plus hauts 2010, au-dessus de 27 dollars.
L'action Cisco sous-performe l'indice Dow Jones de plus de 10% depuis le 1er janvier. La contre performance du groupe dirigé par John Chambers s'explique par la présentation de perspectives décevantes au cours des derniers trimestres. La dernière déception en novembre dernier avait fait chuter l'action de 16%.
Pour le deuxième trimestre, clos fin janvier, le groupe, dont les produits servent à gérer le trafic Internet, vise des ventes en croissance de 3% à 5% et un bénéfice par action compris entre 32 cents et 35 cents.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner.