La croissance économique des Etats-Unis a été revue à la hausse pour le troisième trimestre, mais les nouveaux chiffres officiels du PIB publiés mercredi à Washington paraissent décevants.
Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut américain a augmenté pendant les trois mois d'été de 2,6% en rythme annuel, après une hausse de 1,7% au deuxième trimestre, a indiqué le département du Commerce.
Le ministère a revu ainsi en hausse de 0,1 point son estimation précédente publiée fin novembre.
Cette révision "finale" de la croissance estivale est néanmoins moins forte que ne le pensaient les analystes, qui tablaient sur une hausse du PIB de 2,7%, selon leur prévision médiane.
La déception est plus forte encore dans le détail des chiffres puisque le ministère a revu en baisse de 0,4 point son estimation de la hausse de la consommation des ménages, le moteur traditionnel de la croissance du pays.
Celle-ci s'est accélérée par rapport au deuxième trimestre (1,7%), mais elle n'a atteint que 2,4%, ce qui reste malgré tout son plus haut niveau depuis le quatrième trimestre de 2006.
Le ministère précise que la révision à la baisse des dépenses de consommation des Américains a été entièrement compensée par une révision à la la hausse des stocks des entreprises.
Conséquence: la production stockée a apporté 1,6 point de croissance au pays, soit presque autant que la consommation (1,7 point).
La hausse des marchandises en magasin n'est pas une mauvaise chose en soi puisqu'elle traduit un mouvement de balancier après les déstockages massifs de la crise et témoigne de la vitalité du secteur manufacturier, qui est l'un des principaux moteurs de la reprise entamée en juillet 2009.
Mais pour porter pleinement ses fruits, cette production doit être écoulée. Or la demande finale apparaît désormais moins bonne qu'un mois plus tôt, où elle semblait s'être accélérée.
Le ministère indique en effet que les ventes finales n'ont finalement progressé que de 0,9%, au troisième trimestre, soit autant qu'au trimestre précédent, ce qui reste encore faible.