Le tribunal administratif de Marseille a rejeté lundi le référé introduit par des grévistes d'une entreprise de sécurité de l'aéroport Marseille Provence contre la réquisition d'une partie du personnel par la préfecture, qui annoncé sa prolongation pour deux jours.
Le référé avait été déposé par l'intersyndicale CGT, CFDT, FO et CFTC de l'entreprise Astriam contre la réquisition décidée vendredi par la préfecture des Bouches-du-Rhône après l'annonce d'une grêve illimitée à partir de samedi.
La préfecture a annoncé lundi soir dans un communiqué avoir pris un "nouvel arrêté de réquisition d'une partie des agents de la société Astriam CF Airport Security" courant "du mardi 21 décembre au mercredi 22 décembre inclus" portant sur 58 salariés.
La décision a été prise parce que le préavis de grève "risque d'entraîner une impossibilité d'assurer les missions cardinales d'inspection et de filtrage sur la zone aéroportuaire et par conséquent de constituer un trouble à l'ordre public", affirme la préfecture dans un communiqué.
Des motifs identiques avaient été invoqués lors de la première réquisition qui avait concerné 105 salariés.
"C'est une honte, c'est une atteinte aux droits fondamentaux. On n'a plus le droit de grève", a réagi Valérie Mordehai, déléguée CGT. "Une grève soutenue va être lancée à partir de mardi", a-t-elle également annoncé, rappelant que "le préavis de grève courait toujours".
L'intersyndicale demande notamment la revalorisation des salaires, l'ajout de primes, la réorganisation du temps de travail et le recrutement de personnel.