Les syndicats d'une entreprise de sécurité de l'aéroport Marseille Provence ont annoncé avoir déposé un référé contre la réquisition d'une partie du personnel par la préfecture, après l'annonce d'une grève illimitée à compter de samedi.
L'intersyndicale CGT, CFDT, FO et CFTC de l'entreprise Astriam a dénoncé une "remise en cause du droit de grève" dans un communiqué, soulignant "avoir saisi la justice pour faire cesser ce trouble".
"Nous avons fait déposer un référé ce matin (samedi)", a précisé à l'AFP Valérie Mordehai, déléguée CGT, dénonçant une réquisition "abusive", décidée dès vendredi par la préfecture des Bouches-du-Rhône alors que l'arrêt de travail prenait effet samedi. "On n'a même pas fait une minute de grève ! On n'a plus droit à la grève !", a-t-elle déploré.
Les revendications de l'intersyndicale portent notamment sur une revalorisation des salaires, l'ajout de primes, la réorganisation du temps de travail et le recrutement de personnel.
Vendredi, la préfecture a annoncé avoir pris "un arrêté de réquisition d'une partie des agents" de la société Astriam de samedi à lundi, expliquant que cette mesure "vise seulement à garantir la présence du minimum d'agents nécessaire au bon fonctionnement de l'aéroport", situé à Marignane (Bouches-du-Rhône).
Samedi, la préfecture a précisé à l'AFP que 105 personnes avaient été réquisitionnées, sur les 300 salariés de l'entreprise sur le site. Contacté samedi matin, l'aéroport n'a fait état d'aucune perturbation liée à la grève, expliquant que les retards constatés étaient dus aux intempéries dans les aéroports du nord de la France et de l'Europe.