Le "mal-logement" est un problème de société qui s'amplifie pour les Français, dont les trois quarts se disent favorables à la réquisition des logements vacants, selon une étude de l'institut Ifop réalisée pour le site SeLoger.com, leader français des annonces immobilières.
Le mal-logement recouvre, selon la fondation Abbé-Pierre, des notions comme la privation de logement, les mauvaises conditions d'habitat et la difficulté d'accès au logement.
Sans surprise, les chômeurs (74%) et les travailleurs dont le salaire ne dépasse pas le smic (72%) sont perçus par les sondés comme les populations les plus à risque, par les personnes interrogées.
Selon l'étude, 7% des sondés s'estiment touchées par le mal-logement et 24% d'entre eux connaissent dans leur entourage proche des personnes actuellement en situation de mal-logement.
Une vision pessimiste que partagent 22% des Français qui pensent pouvoir être touchés personnellement dans l'avenir.
"Cette donnée confirme un fait constaté: avoir un emploi ne suffit plus à se loger", soulignent les responsables de SeLoger.com
Pour résoudre le mal-logement, les Français se tournent vers l'Etat (77%), les collectivités locales (73%), les propriétaires (49%) et les professionnels du secteur (36%). Face à cette situation, 74% des Français sont même favorables à la réquisition des logements vacants.
L'étude Ifop a été réalisée en décembre 2010 sur un échantillon représentatif de 1001 personnes, âgées de plus de 18 ans.