La CFE-CGC et l'Unsa de Pôle emploi ont souhaité lundi privilégier "discussion et négociation" pour obtenir des améliorations notamment des conditions de travail, tout en jugeant que "le compte n'y est pas" dans les propositions du directeur général Christian Charpy.
Notant que M. Charpy avait fait "un certain nombre de propositions et s'était dit ouvert à la discussion avec les syndicats" jeudi, ces derniers ont pris acte de ses "intentions et propositions" sur les conditions de travail, les négociations, la situation des CDI, entre autres.
"Même si NOS deux organisations syndicales constatent que le compte n'y est pas, nous souhaitons privilégier la voie de la discussion et de la négociation afin d'obtenir des améliorations concrètes tant pour les personnels que pour les usagers", ont-elles indiqué.
Mais elles "n'excluent pas de poursuivre la mobilisation si la volonté de dialogue du directeur général ne s'accompagnait pas rapidement de mesures concrètes et opposables", selon un communiqué.
Quant aux effectifs 2011 et aux objectifs stratégiques de Pôle emploi, la CFE-CGC et l'Unsa Pôle emploi demandent un rendez-vous au ministre du Travail et de l'Emploi Xavier Bertrand.
La réduction de 1.800 postes équivalents temps plein d'ici fin 2011 se fera progressivement en 2011 et 2012 et le transfert du recouvrement des cotisations chômage aux Urssaf conduira à redéployer entre 500 et 700 agents dans Pôle emploi, a indiqué jeudi M. Charpy, selon un relevé joint au communiqué.
Vendredi, six autres syndicats (CFDT, CGT, CFTC, Snu, Snap, Sud) avaient jugé pour leur part que le directeur général n'avait "toujours pas pris la mesure de la colère du personnel", se montrant décidés à poursuivre les grèves en régions.
M. Charpy avait appelé auparavant dans la presse les syndicats à "avancer ensemble" avec la direction, et jugé que pour l'organisation du travail, il fallait "un socle commun de compétences", mais "aussi maintenir et renforcer les expertises professionnelles".
Entre 36,36% (direction) et près de la moitié (Snu FSU, CGT) des 50.000 salariés de Pôle emploi se sont mis en grève le 9 novembre à l'appel de tous les syndicats sur les conditions de travail et les effectifs.
M. Charpy s'était dit "prêt" à des discussions sur les conditions de travail, mais non sur les effectifs "qui relèvent du gouvernement et du Parlement".