La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi, alors qu'un relèvement des taux en Chine a douché l'enthousiasme observé la veille sur le marché: le Dow Jones perdait 0,43% et le Nasdaq 0,53%.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 47,91 points à 11.133,32 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 13,37 points à 2.501,03 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté reculait de 0,54% (6,47 points) à 1.190,22 points.
Jeudi, Wall Street avait fini en nette hausse, dynamisée par le retour en Bourse du constructeur automobile General Motors et un regain d'optimisme sur la situation irlandaise. Le Dow Jones avait gagné 1,57%, le Nasdaq 1,55% et le S&P 500 1,54%.
Toutefois "l'intérêt des acheteurs s'est dissipé face à l'annonce d'une hausse du taux de réserves obligatoires des banques en Chine, pour la deuxième fois en deux semaines", a indiqué Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
Ces mesures sont destinées à lutter contre l'inflation, qui préoccupe de plus en plus le gouvernement, et éviter une surchauffe de l'économie chinoise.
"Le marché n'aime pas l'idée d'un ralentissement de la croissance en Chine, parce qu'il sait que les perspectives de croissance de bénéfices pourraient être entravées si la Chine ne pousse pas ses turbines au maximum à un moment où la croissance dans les économies développées reste médiocre", a ajouté M. O'Hare.
Les investisseurs trouvaient malgré tout un peu de réconfort dans l'idée que l'Irlande, en proie à de graves difficultés budgétaires, devrait recevoir un soutien international.
Des experts européens et du FMI sont entrés vendredi à Dublin dans le vif de négociations, qui pourraient durer au moins deux semaines, sur un vaste plan de secours destiné à assainir les banques irlandaises.
Le marché s'intéressait également au discours du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke, qui a défendu la politique monétaire de son institution devant le gratin de la finance mondiale en Allemagne.
"Nous ne pensons pas que cela aura un impact sur le marché des changes, mais il soulève des inquiétudes sur un protectionnisme américain croissant, ou sur des réactions de l'étranger qui pourraient affecter la croissance intérieure à court et long terme", a observé Frederic Dickson, de D.A. Davidson.
Côté valeurs, le groupe informatique Dell (+1,69% à 13,85 dollars) bénéficiait de solides résultats trimestriels. Son bénéfice net a plus que doublé, malgré des ventes légèrement en-deçà des attentes des analystes.
Le secteur pharmaceutique était animé par plusieurs décisions de l'agence américaine du médicament (FDA).
Le laboratoire de biotechnologie Amgen (-0,44% à 54,90 dollars) a reçu l'approbation de l'agence pour son médicament denosumab pour prévenir des complications liées aux métastases osseuses.
Mela Sciences (+112,70% à 5,36 dollars), dont le titre avait grandement souffert en raison de doutes sur un outil de dépistage du cancer de la peau, MelaFind, a finalement reçu un avis positif de l'agence du médicament (FDA).
Les laboratoires pharmaceutiques Bristol-Myers Squibb (-1,29% à 25,98 dollars) et Pfizer (-0,71% à 16,71 dollars) ont interrompu les essais de phase 3 (phase finale) pour un nouvel anticoagulant, baptisé Apixaban, tout en précisant que des essais se poursuivraient pour d'autres indications.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans se repliait à 2,890% contre 2,902% jeudi soir et celui du bon à 30 ans à 4,255% contre 4,284%.