La zone euro n'est pas "au bord de l'éclatement", malgré les craintes qui pèsent sur la situation financière de l'Irlande et plusieurs autres pays, a estimé mardi le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer sur la chaîne d'information LCI.
"N'allons pas imaginer que la zone euro est au bord de l'éclatement, ce serait irresponsable (...) On n'est pas confronté à des situations ingérables"", a déclaré M. Noyer, qui est membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).
"La situation est beaucoup plus satisfaisante qu'au printemps dernier parce que nous avons des mécanismes, (...) des solutions qui existent en cas de besoin", a expliqué le gouverneur de la Banque de France.
Il faisait référence au plan de secours mis en place en mai par l'Union monétaire et totalisant jusqu'à 750 milliards d'euros pour les pays en difficulté.
Un regain d'inquiétude a saisi les marchés depuis quelques jours, propulsant le taux des emprunts d'Etat irlandais à des niveaux jamais vu depuis la création de la zone euro.
La Commission européenne a indiqué mardi, peu avant la réunion ministérielle de l'Eurogroupe, que des discussions étaient en cours avec la BCE et le FMI pour soutenir le secteur bancaire irlandais, plombé par l'éclatement d'une bulle immobilière.
En revanche, une aide à l'Etat irlandais pour l'aider à emprunter n'est pas envisagée à ce stade.
De son côté, le président de l'Union européenne (UE) Herman Van Rompuy a estimé mardi que la zone euro et l'Union européenne toute entière avec elle ne "survivront pas" si les problèmes budgétaires actuels de certains pays ne sont pas résolus.
Sous pression, l'euro est tombé vers 16H50 GMT sous 1,35 dollar, pour la première fois depuis fin septembre.