La Bourse de Paris évoluait mardi en début de séance en forte baisse, le CAC 40 perdant 1,11%, dans un marché inquiet d'un possible resserrement monétaire en Chine.
A 09H28 (08H28 GMT), l'indice parisien perdait 43,13 points à 3.821,40 points. La veille il avait rebondi après trois séances de baisse (+0,86%).
Le marché parisien repartait à la baisse mardi alors que les inquiétudes sur l'annonce imminente de nouvelles mesures de restrictions budgétaires en Chine pesaient, notamment sur les actions liées aux matières premières comme celle d'ArcelorMittal (-2,23% à 24,94 euros), la plus forte baisse du CAC 40.
Les investisseurs craignent qu'en agissant ainsi la Chine bride son dynamisme ce qui pourrait constituer un frein pour la croissance mondiale.
Autre temps fort attendu : la réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles alors que la probabilité d'une aide financière à l'Irlande enfle et que les risques de contagion à d'autres pays comme le Portugal s'accentuent.
Elle a pour but de calmer les marchés alors que les obligations irlandaises et portugaises ont atteint des niveaux record récemment, sur des craintes que les deux pays ne parviennent pas à réduire leurs déficits abyssaux.
La rencontre doit débuter vers 17H00 et sera suivie mercredi par une réunion élargie aux ministres des Finances de toute l'Union européenne.
Comme depuis plusieurs séances, le marché aura donc un oeil sur le marché obligataire, où les Etats se refinancent, et surveillera toute déclaration concernant l'Irlande et le Portugal, qui préoccupent les investisseurs.
Quasiment tous les titres du CAC 40 étaient dans le rouge, en particulier ceux considérés comme cycliques (les plus dépendants de la conjoncture, ndlr).
Les valeurs bancaires repartaient à la baisse, comme Crédit Agricole (-1,69% à 11,33 euros) et Société Générale (-1,30% à 42,04 euros).
Axa perdait 1,44% à 13,34 euros malgré le fait que la nouvelle offre de l'australien AMP pour racheter Axa APH a presque convaincu la filiale Asie-Pacifique de l'assureur français.
Vivendi reculait de 2% à 20,08 euros après un résultat net part du groupe en baisse de 38% au troisième trimestre, en raison notamment de la moins-value subie lors de son désengagement de NBC Universal.
Total, poids lourd du CAC 40, lâchait 1,63% à 39,12 euros. Deutsche Bank pourrait prendre jusqu'à 9,24% du capital du groupe pétrolier, en exerçant ses options d'achat d'actions, devenant ainsi le premier actionnaire du groupe pétrolier, selon un communiqué de l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Hors CAC 40, le titre de l'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft s'effondrait (-15,56% à 8,14 euros), après avoir creusé ses pertes à 89,8 millions d'euros lors du semestre achevé fin septembre.
Enfin, Eiffage (-3,86% à 35,47 euros) après la sortie de son capital de Gecina qui a cédé 1,675 million d'actions Eiffage (soit 1,86% du capital).