Le titre Cisco Systems dégringole de 15,92% à 20,59 dollars aujourd'hui après la publication hier soir des résultats trimestriels. Le groupe spécialisé dans les équipements de routage internet a certes publié des chiffres meilleurs qu'attendu au premier trimestre de son exercice 2011, mais ses prévisions pour le deuxième trimestre ainsi que pour l'ensemble de l'exercice en cours ont fortement déçu le marché. Au premier trimestre de son exercice décalé, Cisco a publié un bénéfice net de 1,9 milliard de dollars, soit 34 cents par action.
Ce chiffre se compare à un résultat de 1,8 milliard, ou 30 cents par action, l'an dernier sur la même période. Hors exceptionnels, le bénéfice est ressorti à 42 cents, contre 40 cents attendu par les analystes interrogés par Reuters. Les ventes du groupe ont atteint 10,75 milliards de dollars, en hausse de 19%. Là encore, Cisco a fait mieux qu'attendu puisque le marché anticipait un chiffre de 10,74 milliards de dollars.
Mais les prévisions du groupe ont déçu les investisseurs : Cisco a déclaré attendre une hausse du chiffre d'affaires comprise entre 3 et 5% pour le trimestre en cours. Ce chiffre est loin des attentes du marché, qui tablait sur une hausse de 13%.Même chose pour le chiffre d'affaires de l'ensemble de l'exercice, que la direction attend entre 9 et 12%. Les investisseurs, eux, anticipaient une augmentation de 13,1%.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner.