La Bourse de New York a achevé quasi stable une séance hésitante vendredi malgré l'amélioration du marché de l'emploi américain, marquant une pause après avoir fini la veille au plus haut depuis deux ans: le Dow Jones a gagné 0,08% et le Nasdaq 0,06%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 9,24 points à 11.444,08 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 1,64 point à 2.578,98 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 est quant à lui monté de 0,39% (4,79 points) à 1.225,85 points.
L'indice phare de Wall Street, en petite baisse une grande partie de la séance, s'est hissé dans le vert dans les dernières minutes d'échanges. Il aligne ainsi une sixième séance consécutive de hausse, qui le porte à son plus haut niveau depuis le 8 septembre 2008. Le Nasdaq et le S&P 500 finissent à des sommets depuis respectivement janvier et octobre 2008.
"C'est juste une pause", a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Si on regarde la semaine, le marché s'est bien orienté, la plupart des statistiques économiques montrent un rebond de l'activité", a-t-il ajouté. "On peut s'attendre à un repli maintenant".
Après quatre mois de dégradation du marché de l'emploi, l'économie américaine a créé en octobre 151.000 postes de plus qu'elle n'en a détruits, soit plus de deux fois plus qu'anticipé. Le secteur privé a connu sa meilleure croissance depuis avril, et les chiffres de septembre ont subi une révision positive.
Le taux de chômage reste malgré tout stable à 9,6%.
"Nous avons toujours besoin de bien plus de créations de postes pour que le taux de chômage baisse nettement et que la confiance des consommateurs s'améliore", a retenu l'économiste indépendant Joel Naroff. "Mais on a une accélération de la croissance du marché de l'emploi".
"Les marchés ont été extrêmement bien orientés depuis des mois, on a donc une pause", a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "Il n'y a rien de particulièrement négatif, ou positif de nouveau, quelques prises de bénéfices qui sont bien naturelles".
Les indices boursiers ont été portés à bout de bras par les banques, surtout le S&P 500 où elles sont plus représentées. Elles ont profité d'un article du Wall Street Journal qui affirme que la banque centrale s'apprête à autoriser les établissements financiers à augmenter leurs dividendes.
L'indice S&P des valeurs bancaires a pris 4,11%, Bank of America 1,90%, JPMorgan Chase 2,86% , Wells Fargo 6,41%, Goldman Sachs 2,81%, Morgan Stanley 3,45% et Citigroup 3,70%.
Le titre du producteur de charbon Massey Energy a bondi de 11,21% à 46,94 dollars, après un autre article du quotidien financier, selon lequel il étudie une offre de rachat par son concurrent alpha Natural Resources (-2,76% à 44,45 dollars).
Autres hausses notables: la chaîne de cafés Starbucks (+3,76% à 30,87 dollars), le groupe de presse et d'éducation Washington Post (+3,77% à 398,38 dollars) et le brasseur Boston Beer, qui produit la populaire Samuel Adams (+11,25% à 81,96 dollars) ont annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévu.
En revanche, le Dow Jones a été pénalisé par le géant alimentaire Kraft Foods (-2,23% à 31,08 dollars), dont le bénéfice a baissé sur un an, mais reste meilleur que prévu, mais dont les ventes ont déçu.
L'assureur AIG a gagné 1,94% à 45,61 dollars malgré une perte trimestrielle de 2,4 milliards de dollars.
Le marché obligataire s'est replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est remonté à 2,536% contre 2,484% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,126% contre 4,044% la veille.