La Bourse de New York restait hésitante vendredi à la mi-séance, le marché montrant des signes d'essoufflement malgré la publication de chiffres de l'emploi bien meilleurs que prévu aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,24% et le Nasdaq 0,27%
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 27,58 points à 11.407,26 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,89 points à 2.570,45 points.
A l'inverse, l'indice élargi Standard & Poor's 500 montait de 0,03% (0,42 point) à 1.221,48 points.
Jeudi, Wall Street avait fini en nette hausse, portée par les mesures de relance de la banque centrale américaine. Le Dow Jones avait gagné 1,96%, le Nasdaq 1,46% et le S&P 500 1,93%.
L'indice phare de la place new-yorkaise reste sur cinq séances d'affilée de progression, qui l'ont porté au plus haut depuis le 11 septembre 2008, soit avant la faillite de la banque Lehman Brothers.
"Les marchés ont été extrêmement bien orientés depuis des mois, on a donc une pause", a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "Il n'y a rien de particulièrement négatif, ou positif de nouveau, quelques prises de bénéfices qui sont bien naturelles".
"Ce qui refroidit les ardeurs, c'est la montée du dollar", a-t-il ajouté.
La monnaie américaine, au plus bas jeudi depuis neuf mois et demi face à l'euro, se reprenait nettement après la publication des statistiques mensuelles de l'emploi.
Après quatre mois de dégradation du marché de l'emploi, l'économie américaine a créé en octobre 151.000 postes de plus qu'elle n'en a détruits, soit plus de deux fois plus qu'anticipé. Le secteur privé a connu sa meilleure croissance depuis avril, et les chiffres de septembre ont subi une révision positive.
Le taux de chômage reste malgré tout stable à 9,6%.
"Nous avons toujours besoin de bien plus de créations de postes pour que le taux de chômage baisse nettement et que la confiance des consommateurs s'améliore", a retenu l'économiste indépendant Joel Naroff.
"Mais on a une accélération de la croissance du marché de l'emploi", a-t-il ajouté. "Le marché devrait aimer ces chiffres, qui semblent valider sa nette évolution de ces derniers temps".
Les banques se distinguaient nettement, tirant le S&P 500 dans le vert, après la publication d'un article du Wall Street Journal indiquant que la banque centrale s'apprête à autoriser les établissements financiers à augmenter leurs dividendes.
L'indice S&P des valeurs bancaires prenait 2,80%, Bank of America 3,05%, JPMorgan Chase 2,21% , Wells Fargo 4,04%, Goldman Sachs 2,02%, Morgan Stanley 2,24% et Citigroup 1,96%.
Sur le front des résultats de sociétés, l'assureur AIG, qui a accusé une perte trimestrielle de 2,4 milliards de dollars, perdait 1,41% à 44,11 dollars.
Le géant agroalimentaire Kraft Foods (-3,05% à 30,82 dollars) a annoncé une baisse de son bénéfice, qui reste juste supérieur aux attentes de Wall Street.
La chaîne de cafés Starbucks bondissait en revanche de 4,00% à 30,94 dollars. Elle a publié un bénéfice meilleur que prévu grâce à une forte hausse de ses ventes, et relevé ses prévisions annuelles.
Dans les médias, le groupe de presse et d'éducation Washington Post (+1,68% à 390,34 dollars) a annoncé un bénéfice multiplié par trois sur un an, tandis que la chaîne de télévision CBS (-2,66% à 17,19 dollars) a dépassé les attentes et annoncé un programme de rachats d'actions.
Le numéro un mondial des jeux vidéo Activision Blizzard (-2,84% à 11,29 dollars) a plus que triplé son bénéfice net sur un an et relevé ses prévisions de ventes annuelles.
Le marché obligataire se repliait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 2,529% contre 2,484% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,114% contre 4,044% la veille.