Les marchés actions américains ont fini en forte hausse, dopés par le soutien de la Fed à la reprise économique. Les valeurs du secteur bancaire, de la distribution et des matières premières se sont particulièrement distinguées. L'optimisme des investisseurs n'a pas été perturbé par la hausse supérieure aux attentes des inscriptions hebdomadaires au chômage. Le S&P500 a gagné 1,92% à 1 221,06 points, son plus haut niveau de clôture depuis septembre 2008. De son côté, le Dow Jones a clôturé sur un gain de 1,96% à 11 434,84 points et le Nasdaq sur une hausse de 1,46% à 2 577,34 points.
Qualcomm (+ 5,80% à 48,34 dollars) s'est distingué à la hausse à Wall Street après avoir dévoilé des résultats trimestriels et des perspectives meilleurs que prévu. Peu connu du grand public, le groupe américain est pourtant le plus important fabricant mondial de semi-conducteurs pour les applications sans fil. Qualcomm bénéficie notamment du boom des smartphones, et en particulier de ceux fonctionnant avec le système d'exploitation Android, ayant collaboré avec Google dès l'origine du projet.
Les chiffres macroéconomiques
Au troisième trimestre, la productivité des travailleurs aux Etats-Unis a augmenté de 1,9% après un repli de 1,8% au deuxième trimestre. Les économistes tablaient sur une hausse de seulement 1%.
Le département du Travail a comptabilisé 457 000 inscriptions au chômage pendant la semaine du 30 octobre, contre un consensus de 443 000. La semaine précédente, 437 000 inscriptions ont été enregistrées (chiffre révisé de 434 000).
Les valeurs à suivre
GAP
gap a annoncé une hausse de 2% de ses ventes en octobre à surface de vente comparable. Les analystes visaient une baisse de 2,5%. En octobre, le détaillant a vu ses ventes totales augmenter de 4% à 1,19 milliard de dollars.
POTASH
La Canada s'oppose à la possible acquisition de Potash par BHP Billiton. En vertu de la loi sur l'investissement au Canada, le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, a estimé que l'opération de 39 milliards de dollars n'apportait aucun «bénéfice net» au pays, sur le plan économique, de l'emploi ou de la productivité. Le gouvernement d'Ottawa a donné à BHP 30 jours pour améliorer son offre.
TRAVELERS
La compagnie américaine d'assurances Travelers a annoncé le rachat de 43% du leader brésilien de l'assurance crédit J. Malucelli, pour 370 millions de dollars. L'opération devrait être finalisée d'ici la fin du premier semestre 2011. Le contrat prévoit une option pour augmenter sa participation à 49,9% dans les 18 prochains mois.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.