La Bourse de New York était en nette hausse jeudi à la mi-journée, poursuivant sur son élan suscité par les nouvelles mesures de relance américaines: le Dow Jones gagnait 1,60% et le Nasdaq 1,17%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 179,34 points à 11.394,47 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,76 points à 2.570,03 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de son côté de 1,41% (16,84 points) à 1.214,80 points.
Mercredi, Wall Street s'était hissée dans le vert alors que les deux événements très attendus, les élections de mi-mandat et la réunion de la Fed, s'étaient conclus sans surprise majeure. Le Dow Jones avait progressé de 0,24% pour finir à son plus haut niveau depuis la mi-septembre 2008, le Nasdaq de 0,27% et le S&P 500 de 0,37%.
"Les gens ont l'impression que cela a insufflé un certain degré de certitude dans les marchés", a rapporté Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
Les principales places financières mondiales ont bien réagi aux nouvelles mesures de la banque centrale américaine, qui a annoncé l'injection de 600 milliards de dollars dans le circuit économique pour soutenir à la fois la reprise et les prix.
Dans une tribune parue dans le Washington Post jeudi, le président de l'institution Ben Bernanke a expliqué et défendu cette décision, une intervention "inhabituelle", selon Marc Pado.
"Ce n'est pas simplement qu'il s'est expliqué sur les raisons pour lesquelles il pensait que cela allait marcher. Il a aussi attiré l'attention, de façon explicite, sur le fait qu'un succès du marché boursier serait la conséquence directe de l'assouplissement quantitatif", a noté Marc Pado.
Sur le marché des changes, l'euro grimpait à plus de 1,42 dollar en réponse à cette annonce. La chute de la monnaie américaine, qui rend l'économie du pays plus compétitive et dope les prix des matières premières et des valeurs corrélées, continuait de servir de catalyseur à la hausse de Wall Street.
Côté indicateur, le nombre de nouveaux chômeurs est reparti à la hausse aux Etats-Unis au cours de la dernière semaine d'octobre, selon les chiffres du département du Travail, "renversant la baisse encourageante de la semaine précédente", a estimé Zach Pandl, de Nomura Global Economics.
Mais la publication de cet indicateur n'a pas réussi à entamer l'enthousiasme des analystes.
La quasi totalité des valeurs de l'indice Dow Jones étaient en hausse. Le secteur de l'énergie était particulièrement vigoureux alors que les marchés de matières premières profitaient largement de l'affaiblissement du dollar.
Côté entreprises, le gouvernement canadien a rejeté mercredi soir l'offre d'achat hostile de 38,6 milliards de dollars de BHP Billiton (+5,03% à 90,41 dollars) sur le numéro un mondial des engrais, le canadien Potash Corp (-3,14% à 140,93 dollars), mais a donné 30 jours au géant anglo-australien pour l'améliorer. Les deux compagnies ont des actions cotées à New York.
Le groupe financier American Express (+2,66% à 43,19 dollars) va racheter pour 150 millions de dollars la société Accertify, qui fabrique des systèmes de lutte contre la fraude en ligne pour les commerçants.
Les titres des chaînes de magasins Target (+3,02% à 55,60 dollars), Costco (+2,36% à 64,63 dollars), Macy's (+4,17% à 24,97 dollars) et gap (+6,07% à 20,43 dollars) étaient soutenus par des chiffres supérieurs aux prévisions pour leurs ventes à magasins comparables en octobre.
Le marché obligataire rebondissait au lendemain des annonces de la Fed. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans chutait à 2,476% contre 2,619% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans reculait plus modestement à 4,039% contre 4,063% la veille.