Une vingtaine d'éboueurs de la ville de Paris opposés à la réforme des retraites bloquaient samedi midi pour le 12e jour consécutif le centre de traitement de déchets d'Ivry-sur-Seine, le plus important de France, a constaté sur place une journaliste de l'AFP.
A l'entrée du site, en bordure du périphérique parisien, un panneau indique "12e jour d'occupation". Trois grévistes de la CGT-Nettoiement tiennent le piquet de grève, assis au coin d'un feu sur des chaises colorées et sous un parasol, avec pour compagnie un mannequin déguisé en éboueur.
"On nous laisse pourrir ici. La seule chose qui les inquiète, ce sont leurs bennes", déclare, indigné Marc Stal, délégué au comité exécutif du syndicat CGT-Nettoiement.
A l'intérieur du site, une vingtaine d'éboueurs se réchauffent au coin d'un second feu et préparent le repas du midi, sortant d'une petite tente quelques provisions apportées par les grévistes ou données par les riverains.
"Nous sommes hyper motivés et bien préparés. Nous pouvons tenir jusqu'à Noël", annonce Grégory Bruneau, autre gréviste, montrant en souriant un sapin scotché au portail à l'entrée du site, à côté de balais verts.
Les grévistes ont reconduit jusqu'à mardi matin à 9h le mouvement, après avoir rencontré vendredi après-midi la directrice des ressources humaines de la ville de Paris.