L'euro se stabilisait vendredi face au dollar, qui restait pénalisé par la perspective de voir la banque centrale américaine (Fed) faire marcher la planche à billets pour relancer l'activité, malgré l'accélération de la croissance des Etats-Unis au troisième trimestre.
Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), la monnaie européenne valait 1,3929 dollar, comme jeudi soir.
L'euro reculait face à la monnaie nippone à 112,01 yens contre 112,80 yens jeudi soir.
Le dollar baissait aussi face au yen à 80,42 yens contre 80,98 yens jeudi soir.
L'euro a effacé ses pertes face au dollar après la publication des chiffres de la croissance aux Etats-Unis.
Ils "ont mis en relief une croissance modeste et une inflation très réduite, ce qui soutient la vue répandue que la Réserve fédérale va procéder à un nouvel assouplissement monétaire la semaine prochaine", a expliqué Nick Bennenbroek, de la banque Wells Fargo.
La Fed se réunit mardi et mercredi, et le marché parie sur l'annonce d'injections de liquidités sur les marchés, une perspective qui a déjà fait chuter le dollar depuis la mi-septembre. Ces mesures reviennent en effet à "créer de la monnaie" et diluent donc la valeur de la monnaie en circulation.
Selon une première estimation publiée vendredi, le produit intérieur brut du pays a augmenté pendant les trois mois d'été de 2,0% en rythme annuel, un chiffre conforme aux attentes des analystes, et supérieur à celui du trimestre d'avant (+1,7%) mais inférieur au potentiel de croissance du pays. Le facteur inflation est ressorti en dessous des attentes.
Autre indicateur du jour, l'indice de confiance des consommateurs compilé par l'Université du Michigan a reculé un peu plus que prévu en octobre, à 67,7.
"On est dans un scénario idéal pour l'assouplissement quantitatif", a estimé Sebastien Galy, de BNP Paribas. "On a un consommateur qui est faible, on n'a pas assez de croissance aux Etats-Unis, donc on a besoin de forcer l'économie à un niveau de croissance bien plus sûr, au-dessus de 2%".
"Le marché réagit automatiquement, comme un ordinateur: il vend le dollar et achète des actifs à risque, surtout en Asie", comme les monnaies australienne ou sud-coréenne, a-t-il ajouté. "Normalement, il y avait une réaction où les gens allaient acheter des euros, et là, cela n'est pas le cas. Cela indique qu'il y a un changement dans la perception du marché, qui ne pense pas que l'euro est une alternative au dollar".
Au Japon, le ministre des Finances Yoshihiko Noda a réitéré son inquiétude concernant les mouvements excessifs sur le marché des changes et affirmé que le gouvernement suivait "avec un grand intérêt" ce qui s'y passait.
Les spéculations entourant une possible nouvelle intervention des autorités japonaises pour enrayer le yen ont donc redoublé, d'autant que cette devise à bondi à son plus haut niveau en 15 ans face au dollar, à 80,42 yens.
Plus généralement, M. Bennenbroek observait "le calme avant la tempête", alors que la semaine prochaine sera marquée, outre la réunion de la Fed, par celle de la banque centrale japonaise, mais aussi les élections législatives américaines et les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis.
Vers 21H00 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro à 86,91 pence, comme face au billet vert à 1,6022 dollar.
La devise helvétique se stabilisait face à l'euro à 1,3691 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9825 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,6705 yuans pour un dollar contre 6,6870 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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21H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3929 1,3929 EUR/JPY 112,01 112,80 EUR/CHF 1,3691 1,3698 EUR/GBP 0,8691 0,8737 USD/JPY 80,42 80,98 USD/CHF 0,9825 0,9833 GBP/USD 1,6022 1,5938