Procter & Gamble (+ 0,27% à 63,03 dollars ) est l'une des rares valeurs du Dow Jones à échapper à la baisse. Si les résultats du spécialiste des produits de grande consommation ont reculé au premier trimestre, ils n'en sont pas moins ressortis au-dessus des attentes des investisseurs. Le groupe américain est confronté au changement de comportement de certains consommateurs qui cherchent des produits dont les prix sont inférieurs à ceux qu'il vend. Procter & Gamble possède des marques aussi iconiques que Pampers ou Gillette.
Au premier trimestre, clos fin septembre, le bénéfice net s'est élevé à 3,08 milliards de dollars, soit 1,02 dollar par action, contre un bénéfice de 3,3 milliards de dollars, ou 1,06 dollar par action, un an plus tôt. Le consensus Thomson Reuters a été dépassé de 2 cents. Les ventes ont progressé de 2% à 20,12 milliards de dollars. La croissance organique a atteint 4% et celle des volumes 8%.
Pour le deuxième trimestre, P&G vise un bénéfice par action compris entre 1,05 et 1,11 dollar au titre des activités poursuivies. Wall Street tablait sur 1,11 dollar. Le groupe a indiqué que ses résultats seraient affectés par la hausse des coûts des matières premières et des dépenses marketing. Sur l'exercice, la société vise un bénéfice par action, hors exceptionnels, compris entre 3,91 et 4,01 dollars, qui se compare avec un consensus de 3,97 dollars.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers.