Plusieurs manifestations de lycéens contre la réforme des retraites se sont déroulées mardi dans une demi-douzaine de villes de la Réunion, émaillées de quelques incidents.
Entamé timidement lundi, jour de la rentrée des classes après deux semaines de vacances scolaire, le mouvement des lycéens contre la réforme des retraites s'est intensifié avec des manifestations un peu partout dans l'île où des barrages routiers et de jets de pierres contre les forces de l'ordre ont été constatés.
A Sainte-Suzanne (est de l'île), une centaine de jeunes ont manifesté, brûlant des poubelles et lançant des pierres contre les gendarmes. Le maire Yolande Pausé a dû intervenir pour calmer les esprits et tout est vite rentré dans l'ordre. Toujours dans l'Est, un millier de jeunes ont défilé à Saint-Benoît avec des banderoles contre le gouvernement.
A Saint-Denis, les jeunes de plusieurs lycées encadrés par des représentants de l'Union nationale des Etudiants de France ont bloqué plusieurs heures l'entrée du conseil régional. L'accès a été libéré après une rencontre entre une délégation de lycéens et une élue de la Région.
Dans l'Ouest de l'île, un millier de lycéens ont défilé dans les rues, rejoints par des élèves des communes voisines du Port et de la Possession. Un important carrefour routier a été bloqué pendant une demi-heure. Devant la mairie, la député-maire communiste, Huguette Bello, a déclaré aux jeunes qu'elle souhaitait soutenir le mouvement, leur demandant de ne "rien casser".
"On compte rester mobilisé jusqu'à la rentrée en métropole pour montrer qu'on est solidaires", a déclaré un représentant de l'UNL, Quentin Chevalier.
Dans le sud, au Tampon, environ 400 lycéens ont manifesté dans le calme. Partout, les lycéens ont promis que le mouvement allait s'amplifier dans les prochains jours.