La Bourse de Paris progressait lundi matin (+0,52%), saluant l'accord trouvé ce week-end par les pays du G20 pour ne plus intervenir sur le marché des changes, qui a dépassé les attentes du marché.
A 09H20 (07H20 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 20,27 points à 3.888,81 points, après avoir marqué une pause vendredi (-0,25%) en attendant la fin de la réunion du G20.
Contre toute attente, les pays du G20 sont parvenus samedi à un accord pour réduire les déséquilibres commerciaux et éviter une guerre des monnaies, qui se profilait depuis plusieurs semaines.
Les pays représentés, riches comme émergents, sont convenus de limiter les déséquilibres de leurs comptes courants et de s'abstenir d'intervenir pour dévaluer leurs devises. Autrement dit, ils sont en faveur de systèmes de taux de change "davantage déterminés par le marché" que par des interventions.
Elément majeur: les ministres des Finances du G20 ont affiché une volonté officielle de travailler ensemble pour limiter la volatilité sur les monnaies.
Le fait que "la Chine, la Corée, l'Indonésie et l'Inde ont approuvé un tel accord est important", note Chris Turner, stratégiste chez ING. "Et cet accord est cohérent avec la décision de la banque centrale chinoise de normaliser sa politique monétaire", a-t-il poursuivi. Pékin a annoncé la semaine dernière le relèvement de ses deux taux de référence, pour la première fois en près de trois ans.
"Les parités de changes confirment ce matin (lundi) que ces déclarations ne sont pas de nature à changer la donne", tempère François Duhen, stratégiste au CM-CIC Securities. "Le dollar continue de s'affaiblir. Ce sont les annonces de la Fed (banque centrale américaine) le 3 novembre qui conditionneront l'évolution de cette parité".
Hermès grimpait de 4,28% à 183,75 euros, après l'entrée dans son capital de LVMH (+3,57% à 117,35 euros) devenu le deuxième actionnaire du groupe après la famille fondatrice.
EDF gagnait 2,49% à 32,66 euros, les tarifs réglementés de l'électricité pourraient à nouveau augmenter de 3 à 4% début 2011, selon Les Echos.